Les Etats-Unis et la « dissidence » cubaine
11/01/2005
- Opinión
Pour atteindre leur objectif avoué de détruire la Révolution
cubaine, les Etats-Unis disposent de plusieurs cordes à leur
arc. Outre les sanctions économiques condamnées par l'ensemble
de la communauté internationale (1), les diverses actions
violentes et actes de sabotage relevant du terrorisme
international, l'intense campagne de désinformation
minutieusement détaillée dans le rapport de M. Powell,
Washington a également prévu de fabriquer une opposition
interne, aisément malléable et féale à souhait (2).
Le rapport « Commission for Assistance to a Free Cuba »,
présenté en mai 2004, cite les noms des leaders de la « société
civile », autour desquels doit s'organiser un vaste mouvement
de subversion : MM. Raúl Rivero, Oscar Elias Biscet, Oswaldo
Payá et Mme Marta Beatriz Roque (3). Ces « étoiles de la
dissidence », qui n'ont cesse de tenir des réquisitoires
grandiloquents sur la « violation des droits de l'homme à Cuba
», auréolés d'une légitimité qui ne résiste pas à l'analyse,
ont pour charge de recruter le plus grand nombre possible de
personnes afin de mener à bien « un changement politique et
social » dans leur pays. Cet euphémisme fait référence au
projet dévastateur de M. Bush. Le fait de participer à une
politique impérialiste destinée à renvoyer Cuba et son peuple
cinquante ans en arrière ne semble aucunement leur poser de
problèmes éthiques.
Le financement de groupes d'opposition ne date pas de mai 2004.
Dès 1996, la loi Helms-Burton prévoyait d'organiser et de
stipendier ouvertement une cinquième colonne de sycophantes. La
section 109 de ladite législation stipule qu'une aide
économique substantielle et un soutien logistique doivent être
accordés à des groupuscules désignés afin de « favoriser les
efforts de construction de la démocratie à Cuba » (4). Ce
programme de déstabilisation politique est géré par l'Agence
étasunienne pour le développement international USAID).
Ainsi, 29 millions de dollars sont alloués à l'organisation
d'une «opposition démocratique cubaine et d'une société civile
». Cette somme s'ajoute aux 7 millions de dollars fournis par
la USAID. Donc, un budget total de 36 millions de dollars est
destiné aux éléments subversifs chargés de mettre en place les
conditions nécessaires pour ébranler la nation (5). Ces «
dissidents », grassement rémunérés pour leurs activités,
constituent un rouage essentiel de la stratégie agressive de
Washington, et sont censés donner une image plus respectable et
crédible à l'opinion mondiale de l'insupportable état de siège
infligé par les Etats-Unis. Sous couvert de « lutte pour les
droits de l'homme », certains individus singulièrement
dépourvus d'intégrité promeuvent, pour des motivations
pécuniaires, l'agenda de la Maison blanche.
La Section des intérêts nord-américains, dirigée par M. James
Cason, est chargée de fédérer toutes les « forces d'opposition
», d'imposer les directives à suivre et de veiller au bon
déroulement du processus de subversion. Face à cette
organisation mercenaire, les autorités judiciaires cubaines ont
procédé, en mars 2003, à l'arrestation de 75 personnes
convaincues de « conspiration, d'association avec une puissance
étrangère et d'atteinte à l'intégrité nationale et à
l'indépendance territoriale de la nation », lesquelles ont été
condamnées à de lourdes peines de prison conformément au code
pénal cubain (6).
Le tollé international qu'ont suscité ces condamnations manque
particulièrement de fondement. La presse occidentale ainsi que
divers représentants politiques du monde entier hostiles à Cuba
ont vigoureusement stigmatisé l'action du gouvernement
révolutionnaire, en dénonçant les sanctions prises à l'encontre
de « militants pacifiques et de journalistes indépendants ».
Selon ces derniers, les inculpés auraient été châtiés pour
avoir ouvertement exprimé leur désaccord avec la ligne
officielle et avoir publié des articles diffamatoires dans la
presse d'extrême droite de Miami (7).
Il sied de s'arrêter un instant sur ces accusations. Les deux «
dissidents » cubains qui disposent de l'influence médiatique la
plus importante au niveau international, qui lancent les
diatribes les plus acerbes contre la Révolution cubaine et qui
jouissent de la bienveillance la plus soutenue auprès des
extrémistes d'origine cubaine de Miami sont MM. Oswaldo Payá et
Elizardo Sánchez (8). Face à eux, M. Raúl Rivero passe pour un
« opposant » relativement modéré et frileux (9). Or ce dernier
a été condamné à une peine de vingt ans de réclusion
criminelle. MM. Payá et Sánchez n'ont eu aucun ennui avec la
justice, alors que leurs écrits politiques sont beaucoup plus
virulents que ceux de M. Rivero. L'explication est assez simple
: MM. Payá et Sánchez ont, jusqu'à présent, toujours refusé le
financement généreusement offert par Washington, tandis que M.
Rivero a commis l'erreur de profiter des largesses financières
de l'administration Bush. Et c'est cela qui a été condamné et
non la production littéraire ou politique supposément
hétérodoxe. Ces faits concrets démontrent clairement que
l'argument tendant à accuser les autorités cubaines
d'incarcérer les gens pour leur pensée dispose d'une
vraisemblance frôlant le niveau zéro.
Intégrer l'univers de la « dissidence » ne peut s'expliquer
uniquement par un patent manque de patriotisme. Les avantages
économiques de cette profession sont conséquents et attisent la
convoitise d'individus peu consciencieux. Les 75 personnes
condamnées n'exerçaient aucun métier et vivaient des émoluments
offerts par les autorités étasuniennes, en échange des tâches
réalisées. Les appointements considérables pour le niveau de
vie de la société cubaine ont conduit certains personnages à
amasser de petites fortunes personnelles, s'élevant jusqu'à 16
000 dollars en liquide, alors que le salaire moyen oscille
entre quinze et vingt dollars par mois (10). Ils menaient ainsi
un train de vie largement supérieur à celui des Cubains, et
profitaient également des incomparables privilèges offerts que
procure le système social cubain.
Pour évaluer précisément l'importance d'une telle somme, il
convient de appeler la valeur du dollar à Cuba. Pour
l'équivalent d'un dollar, un Cubain peut s'offrir au choix :
cent quatre litres de lait, quarante-cinq kilos de riz, vingt-
six tickets pour des matchs de base-ball, entre cinq et vingt-
six places de théâtre ou de cinéma, 5200 kilowatts
d'électricité ou cinq cours d'anglais télévisés de cent
soixante heures chacun. Tous les autres aliments de première
nécessité (pain, haricots, huile.) sont dans le même ordre de
prix. A cela s'ajoute la gratuité des services d'éducation, de
santé et de loisirs. Etant donné que 85% des citoyens cubains
sont propriétaires de leur logement, ils ne payent aucun loyer.
De plus, l'impôt n'existe pas à Cuba. Autre fait unique au
monde : les médicaments achetés dans les pharmacies coûtent 50%
moins cher de ce qu'ils valaient il y a cinquante ans11. Tout
cela est possible grâce aux subventions octroyées annuellement
par l'Etat cubain, tant vilipendé par les « dissidents » mais
ne manquent pas de profiter des conditions de vie avantageuses
qu'offre de la société cubaine.
Suite à l'intervention diplomatique de l'Espagne, plusieurs
personnes incarcérées depuis mars 2003, dont M. Raúl Rivero,
ont été libérées fin novembre 2004 pour des raisons
humanitaires (12). Il convient de souligner que M. Rivero a
profité d'une médiatisation internationale uniquement parce
qu'il était le seul individu écroué sur les 75 à avoir
réellement exercé le métier de journaliste. Son cas est
intéressant dans la mesure où il jette une lumière sur
l'ampleur de la campagne de désinformation lancée contre Cuba.
Dans une interview accordée à Reporters sans frontières, Mme
Blanca Reyes, femme de M. Rivero, affirmait que celui-ci se
trouvait dans des « conditions de détention infrahumaines et
inacceptables ». Elle ajoutait par la même occasion qu'il avait
perdu quarante livres (19,5 kilos). Il « a faim. Je veux que
l'on sache [que] Raúl Rivero souffre de la faim » déplorait-
elle dans un élan mélodramatique de circonstance (13). Cette
information avait été reprise en grande pompe par l'ensemble de
la presse internationale.
Or,lors de sa sortie de prison, M. Rivero est apparu en
excellente santé, avec un embonpoint notable, comme n'ont cessé
de le clamer les autorités cubaines (14). Alors que Washington
et ses séides dénonçaient avec une remarquable répercussion
médiatique les « effroyables conditions de vie » des
prisonniers, M. Rivero lui-même avoua avoir eu un accès sans
restrictions à la lecture et avoir dévoré avec avidité le
dernier roman de l'écrivain colombien Gabriel García Márquez,
Historias de mis putas tristes, ouvrage encore difficile à
trouver dans les librairies françaises (15). M. Rivero n'a pas
vécu dans un hôtel quatre étoiles, certes, mais pas dans un «
goulag tropical » non plus comme les âmes bienséantes se
plaisent à qualifier les prisons cubaines, comme si les
pénitenciers du reste du monde étaient des lieux de
villégiature (16). Sans doute, les prisons d'Abu Ghraïb en
Irak, où la torture de prisonniers de guerre a été
institutionnalisée par Washington, sont-elles plus
confortables. Que dire des geôles de Guantanamo, zone de non
droit où la géhenne appliquée aux détenus est telle que de
nombreuses tentatives de suicide ont eu lieu chez des personnes
très pieuses pour qui l'autolyse constitue le pire des pêchés
(17) ? Que penser du silence criminel et complice de la
communauté et la presse internationales à ce sujet ? Dans tous
les cas, très peu de réclusionnaires peuvent se vanter d'avoir
eu accès au dernier roman de M. García Márquez, avant même
certaines librairies européennes spécialisées.
Les autorités étasuniennes ont durement vilipendé la position
constructive de l'Espagne, qui a refusé de participer à leur
stratégie d'isolement de l'Ile. M. Roger Noriega, secrétaire
d'Etat adjoint, a fait une déclaration vigoureuse à l'encontre
du gouvernement ibérique : « Des gens qui donnent crédit à un
régime qui libère des personnes innocentes de la prison non
seulement s'humilient mais ils sont également leurs complices
». « Faire des concessions à un régime de cette nature est
vraiment une politique erronée » a-t-il ajouté (18). M.
Noriega, proche des extrémistes mafieux de Floride, a émis à
plusieurs reprises le souhait d'envoyer les troupes armées «
libérer » Cuba.
Quant au Département d'Etat, dans une tentative politicienne de
s'arroger le bénéfice des libérations, son porte-parole, M.
Richard Boucher, a signalé, en parfaite contradiction avec les
propos de M. Noriega, qu'il était «important de se rappeler que
ce fut la pression des nations démocratiques qui a contribuée à
la libération » desdites personnes (19).
Un autre évènement est illustratif de l'idéologie des groupes
de «dissidents ». Mme Beatriz Roque, une « membre de la société
civile », a organisé un congrès pour le 20 mai 2005, afin de
fêter le 103ème anniversaire de la fondation de la République
de Cuba (20). Cette date fait référence au traité signé entre
Cuba et les Etats-Unis au début du XXème siècle qui incorpore
l'amendement Platt. Ledit amendement faisait de Cuba un quasi
protectorat étasunien, et il interdisait par exemple au
gouvernement cubain de signer un accord avec une puissance
étrangère et de contracter un prêt auprès d'une autre nation.
Il donnait également le droit aux Etats-Unis d'intervenir
militairement dans l'Ile à tout moment (21). Sous l'amendement
Platt, abrogé en 1934, Cuba n'existait pas en tant que nation
souveraine et indépendante. Hormis l'extrême droite cubaine de
Floride, héritière de l'ancien dictateur Bastista, et les «
militants des droits de l'homme », personne ne célèbre cette
date à Cuba, uniquement reconnue par les Etats-Unis.
Le 10 décembre 2004, à la demande de M. Cason, plusieurs «
dissidents », dont M. Payá, se sont réunis chez le représentant
des Etats-Unis, pour célébrer une « cérémonie d'espoir » qui
consistait à déposer des souhaits dans un coffre qui contenait,
entre autres, le discours menaçant prononcé par M. Bush le 20
mai 2002. Le coffre enterré serait ouvert lorsque Cuba
retrouverait « sa liberté » (22). Tout un symbole de
patriotisme.
M. Cason, quant à lui, a continué ses provocations dans
l'espoir d'être expulsé de Cuba. En plus d'organiser des
activités subversives, il se promène avec un badge de l'armée
étasunienne accroché au col de son veston et n'hésite pas à
comparer son travail à celui d'un soldat (23). Faisant fi des
protocoles diplomatiques, il s'échine à créer le plus de
tensions possibles entre La Havane et Washington dans le but de
déclencher un conflit armé (24). Face aux constantes menaces
provenant du Voisin du Nord, le gouvernement cubain a réalisé
un exercice militaire de grande envergure qui a impliqué plus
de quatre millions de personnes, destiné à montrer aux Etats-
Unis le niveau de préparation de la population cubaine en cas
d'invasion (25).
Au vu des relations historiques entre Cuba et les Etats depuis
1959, tout mouvement d'opposition politique lié à Washington
perd toute crédibilité dans la mesure où il ne peut que servir
les intérêts impérialistes étasuniens. L'administration Bush
n'a pour but que de réintégrer l'Archipel des Caraïbes dans sa
sphère d'influence. Il est également voué à l'échec car il ne
pourra jamais drainer un soutien populaire conséquent au sein
d'une société cubaine qui est sans doute la plus politisée du
monde, et qui s'identifie fortement au projet révolutionnaire
dans lequel elle est profondément impliquée.
Le 28 décembre 2004, les autorités françaises ont procédé à
l'arrestation de MM. Philippe Brett et Philippe Evanno, deux
proches collaborateurs du député UMP de Seine-et-Marne, M.
Didier Julia. Ils avaient été à l'origine d'une tentative
infructueuse destinée à libérer les deux otages français en
Irak, MM. Christian Chesnot et Georges Malbrunot en septembre
2004. Ces deux personnes ont été mises en examen pour «
intelligence avec une puissance étrangère de nature à porter
atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation » et présentées
aux juges antiterroristes M. Jean-Louis Bruguière et Mme Marie-
Antoinette Houyvet, qui s'occupent des affaires ayant trait à
la sûreté de l'Etat. Elles ont été accusées d'avoir pris
contact avec la résistance iraquienne et d'avoir reçu une
assistance logistique de la Côte-d'Ivoire. MM. Brett et Evanno
sont passibles de dix ans de réclusion criminelle et de 150 000
euros d'amende. M. Julia a échappé à la justice grâce à son
immunité parlementaire. La gravité des charges retenues contre
eux n'a suscité aucun émoi au sein de la presse internationale
(26).
En revanche, cette même presse s'est insurgée lorsque les
autorités cubaines ont procédé aux arrestations de plusieurs
dizaines de collaborateurs des Etats-Unis - une puissance
étrangère ennemie responsable de plusieurs centaines
d'attentats contre Cuba - en mars 2003. Ceux-ci étaient
contrôlés, conseillés et stipendiés par Washington et menaient
des actions qui affectaient gravement l'intégrité nationale de
leur pays. Là encore, l'indignation à géométrie variable est de
mise, car la menace que représente l'Irak pour la France - s'il
est possible de parler de menace sans déclencher l'hilarité
générale - est sans commune mesure avec le sérieux danger que
représente le clan Bush pour la souveraineté du peuple cubain.
Mais la doctrine « deux poids, deux mesures » est devenu une
norme car il est des vérités pas toujours très agréables à
entendre. Les mêmes critères ne s'appliquent pas à tout le
monde. Ainsi, le fait de soulever les questions fondamentales
et vitales pour la survie de la Révolution cubaine est
considéré comme inadmissible, voire irrationnel.
* Salim Lamrani janvier 2005
* * * *
Notes
1 Granma, « 179 países votan en la ONU contra el bloqueo », 28
octobre 2004. www.granma.cu/espanol/2004/octubre/juev28/votan-
e.html (site consulté le 29 octobre 2004).
2 Colin L. Powell, Commission for Assistance to a Free Cuba,
(Washington : United States Department of State, mai 2004).
www.state.gov/documents/organization/32334.pdf (site consulté
le 7 mai 2004), p. 22.
3 Ibid., p. 16.
4 Cuban Liberty and Democratic Solidarity Act (LIBERTAD),
Section 109, P.L. 104-114.
5. Colin L. Powell, op. cit., p. 25.
6 Felipe Pérez Roque, Nous ne comptons pas renoncer à notre
souveraineté, Conférence de presse offerte par le ministre des
relations extérieures de la République de Cuba le 9 avril 2003.
(La Havane : Editora Política, 2003).
7 Reporters sans frontières, « Un an après l'arrestation de 75
dissidents, Reporters sans frontières mobilise l'Europe contre
la répression à Cuba », 18 mars 2004.
www.rsf.org/article.php3?id_article=9547 (site consulté le 20
mars 2004).
8 Oswaldo Paya, « Mensaje de Oswaldo Paya Sardiñas a Vaclav
Havel, Presidente de la República checa en su visita a la
ciudad de Miami, Florida », 23 septembre 2002. www.pdc-
cuba.org/paya_havel.htm (site consulté le 25 septembre 2004) ;
El Nuevo Herald, « Piden a Europa más firmeza contra el régimen
», 7 octobre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/9853178.htm (site
consulté le 8 octobre 2004).
9 Raúl Rivero, « El cartel del queso blanco », Luz Cubana,
Janvier/Février 2003, n°1 : 9-10.
10 Felipe Pérez Roque, « Conferencia a la prensa nacional y
extranjera », MINREX, 25 mars 2004 : 5-7.
11 Gouvernement révolutionnaire de Cuba, « Documents », 18
avril 2003.
www.cuba.cu/gobierno/documentos/2003/fra/n180403f.html (site
consulté le 2 décembre 2004).
12 Andrea Rodríguez, « En libertad el poeta y disidente cubano
Raúl Rivero », El Nuevo Herald, 30 novembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10303056.htm (site
consulté le 1 décembre 2004).
13 Reporters sans frontières, « La mujer del periodista
encarcelado Raúl Rivero denuncia unas condiciones de detención
'inaceptables' », 5 août 2003.
www.rsf.org/imprimir.php3?id_article=7698 (site consulté le 17
décembre 2004).
14 Nancy San Martin, « Cubans Tell Rivero to Consider Leaving
», The Miami Herald, 1 décembre 2004.
www.miami.com/mld/miamiherald/10308130.htm?1c (site consulté le
2 décembre 2004).
15 Wilfredo Cancio Isla, « Un símbolo en libertad », El Nuevo
Herald, 1 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10307173.htm (site
consulté le 1 décembre 2004).
16 Olivier Languepin, « Dans les prisons de Castro », Le Monde,
31 décembre 2004.
17 Robert Scheer, « A Devil's Island for Our Times », Los
Angeles Times, 28 décembre 2004.
18 El Nuevo Herald, « Washington critica política de España
hacia la Habana », 4 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10335708.htm (site
consulté le 4 décembre 2004).
19 Wilfredo Cancio Isla, « Liberan a tres disidentes en Cuba »,
El Nuevo Herald, 30 novembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10298864.htm (site
consulté le 30 novembre 2004).
20 El Nuevo Herald, « Convocan un congreso disidente en la isla
», 8 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10362354.htm (site
consulté le 10 décembre 2004).
21 C. I. Bevans, Treaties and Other International Agreements of
the United States of America, 1776-1949 (Washington D. C. :
United States Government Printing Office, 1971), p. 1116-17.
22 El Nuevo Herald, « Disidentes realizan acto en casa de
diplomático de EEUU », 12 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10396554.htm (site
consulté le 17 décembre 2004).
23 Tracey Eaton, « U.S. Diplomat Pushes democracy in Cuba »,
The Dallas Morning News, 17 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10437638.htm (site
consulté le 17 décembre 2004).
24 El Nuevo Herald, « Guerra de imágenes entre Washington y La
Habana », 18 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10444442.htm (site
consulté le 18 décembre 2004).
25 El Nuevo Herald, « Movilizan a cuatro millones para
maniobras », 13 décembre 2004.
www.miami.com/mld/elnuevo/news/world/cuba/10402349.htm (site
consulté le 18 décembre 2004).
26 Pascal Céaux & Gérard Davet, « Didier Julia se démarque de
ses équipiers en Irak et contre-attaque », Le Monde, 31
décembre 2004
https://www.alainet.org/en/node/111168
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