Déclaration de vote
16/11/2006
- Opinión
Ce qui est en jeu dans l’élection du 29 octobre, c’est l’avenir du Brésil. Il ne s’agit pas de donner son vote au candidat le plus sympathique ou à celui qui a été le meilleur lors des débats. L’affaire est beaucoup plus sérieuse : il s’agit en fait de préserver et de fortifier la souveraineté brésilienne et en même temps d’assurer un développement durable.
Je ne veux plus jamais voir notre ministre des Relations Extérieures se déchausser à la douane des Etats-Unis, comme a dû le faire Celso Lafer, le chancelier du gouvernement de Cardoso. Celui du gouvernement de Lula, Celso Amorim ne s’est jamais soumis à une semblable humiliation. Un pays qui se respecte ne se plie pas aux exigences de l’Empire. Le gouvernement de Lula a très bien fait de repousser la proposition « made in Bush » de l’ALCA (la zone de libre échange des Amériques) qui aurait fait de l’Amérique latine une colonie des Etats-Unis.
Il faut comparer les réalisations des 8 ans du gouvernement du président Cardoso avec celle du gouvernement du PT, (le Parti des Travailleurs) de Lula. Dans le premier cas, la Police fédérale comptait cinq mille agents ; ils sont aujourd’hui onze mille. Cette différence explique les fréquentes opérations contre le crime organisé, les recéleurs et même contre les militants politiques liés au PT lui-même dont toute la presse a parlé. Dans les 8 années du gouvernement Cardoso, la Police Fédérale a arrêté 54 personnes ; sous le gouvernement de Lula, ce sont 2971 personnes qui ont été arrêtées.
L’actuel gouvernement a créé 7 millions de nouveaux emplois fixes ; celui d’avant, à peine 700 mille. Le niveau de chômage dans les villes brésiliennes était de 11,7% ; il est aujourd’hui de 8,3%. Les exportations durant les 8 années de Cardoso ont atteint 64,4 milliards de dollars US ; pendant les 4 ans du gouvernement de Lula, elles ont été de 118,3 milliards de dollars. En 2002, la balance commerciale avait un solde négatif de 8,4 millions ; aujourd’hui, le solde positif est de 103,3 milliards. En 2002, le « risque pays », calculé par les investisseurs internationaux, atteignait 2400 points ; il est aujourd’hui de 204 points. C’est le plus bas niveau de toute l’histoire du Brésil.
Il y a quelques dizaines d’années, l’inflation galopante détériorait le pays et en particulier les revenus des travailleurs. Sous le gouvernement de Cardoso, la moyenne annuelle de l’inflation était encore de 12,53% ; aujourd’hui, elle est seulement de 2,8%. Ceci explique pourquoi les articles de première nécessité sont meilleur marché aujourd’hui et c’est la raison de la stabilité économique actuelle et de l’accroissement des revenus de la population la plus pauvre. Sur 100 personnes qui étaient dans la misère, 19 sont passé dans la catégorie au-dessus, celle de la basse classe moyenne.
La dette avec le FMI sous le régime de Cardoso était de 14,7 milliards de dollars US ; aujourd’hui, elle a été réduite à zéro. Enfin, on n’a plus de missions du FMI qui viennent mettre leur nez dans nos comptes et nous imposer leurs règles pour nous dire ce que nous devons faire ou ne pas faire.
Le gouvernement de Cardoso a investi 17 milliards de dollars US dans le développement ; celui de Lula, 23 milliards. La Banque Nationale pour le Développement des petites et moyennes entreprises avait investi à peine 4 millions de dollars contre 6,5 milliards avec le gouvernement actuel. Les prêts pour l’achat d’une maison se sont élevés à 800 millions de dollars sous le gouvernement antérieur et avec l’actuel ils ont été de 2,4 milliards. Le PIB a crû de 2,3% durant toute la gestion de Cardoso et il a augmenté de 2,6% par an pendant la période de Lula. Les intérêts pour les prêts sous le gouvernement antérieur étaient de 25% par an ; ils sont à présent de 14,25%.Le montant des crédits pour l’agriculture familiale ont augmenté de 2,4% durant les 8 années de Cardoso et de 6,1% pendant les 4 ans de Lula. Le gouvernement actuel a investi 3,7 milliards de dollars pour la récolte de canne à sucre 2005-2006 et 4,5 milliards dans celle de 2006-2007 ; celui de Cardoso n’investissait que 1,2 milliards chaque année.
Le salaire minimum a augmenté de 20,6% dans la gestion antérieure ; il augmente à présent maintenant de 25,3% avec un profit réel de 25,7% en trois ans. Avec le salaire minimum on pouvait acheter seulement 1,3 paniers de base, maintenant, on peut en acheter 2,2. Le gouvernement d’avant donnait en moyenne 11 dollars par mois aux familles les plus pauvres ; le gouvernement actuel du PT, grâce à la Bourse Familiale assure 30 dollars mensuels en moyenne à plus de 11 millions de famille, favorisant ainsi 40 millions de personnes.
Aujourd’hui, le programme de Santé de la Famille touche 70 millions de familles ; durant le gouvernement antérieur, elles étaient moins de 55 millions. Dans les régions semi-arides on a construit depuis 4 ans 152 mille citernes pour capter l’eau de pluie, alors que dans la période antérieure aucun investissement n’avait été fait dans ce secteur si important. Le Programme pour la Jeunesse attribue 45 dollars Us par mois à 93 mille étudiants de 18 à 24 ans; dans la période précédente, il n’existait aucun programme semblable.
Depuis la découverte du Brésil par Cabral, cela fait 5 siècles, jusqu’en 2002, les gouvernements brésiliens ont protégé 40 millions d’hectares, alors qu’entre 2003 et 2006, ce sont plus de 19,6 millions d’hectares de nos bois et de nos forêts qui ont été protégés.
La mortalité infantile dans les populations indiennes était de 55,7 pour mille, elle est aujourd’hui de 21,6 pour mille. Pour l’alimentation scolaire, pour les repas de midi, le gouvernement de Cardoso a dépensé 400 millions de dollars, le gouvernement actuel 450 millions de dollars. Le Brésil attirait quelques 4 millions de touristes par an pendant la période de Cardoso ; ils sont aujourd’hui près de 5 millions.
Le gouvernement de Lula a distribué près de 7 millions de livres scolaires aux élèves du primaire et du collège; le gouvernement de Cardoso, aucun. Le Programme « Lumière pour tous » d’électrification rurale bénéficie actuellement à 3 millions de personnes alors que sous le gouvernement de Cardoso il ne touchait que 2 mille 700 personnes. De plus, le pays subissait de nombreuses coupures de courant par manque de politique énergétique. Le gouvernement précédent a privatisé des entreprises publiques pour une valeur de près de 45 milliards de dollars ; le gouvernement du Parti des Travailleurs n’a jamais aliéné la moindre parcelle du patrimoine public.
Tous ces chiffres et ces renseignements sont tirés des statistiques officielles des ministères, des journaux et surtout de l’enquête effectuée par le Département des Sciences Politiques de l’Université de Sao Paulo concernant les politiques publiques du Brésil.
Je ne veux plus jamais voir notre ministre des Relations Extérieures se déchausser à la douane des Etats-Unis, comme a dû le faire Celso Lafer, le chancelier du gouvernement de Cardoso. Celui du gouvernement de Lula, Celso Amorim ne s’est jamais soumis à une semblable humiliation. Un pays qui se respecte ne se plie pas aux exigences de l’Empire. Le gouvernement de Lula a très bien fait de repousser la proposition « made in Bush » de l’ALCA (la zone de libre échange des Amériques) qui aurait fait de l’Amérique latine une colonie des Etats-Unis.
Il faut comparer les réalisations des 8 ans du gouvernement du président Cardoso avec celle du gouvernement du PT, (le Parti des Travailleurs) de Lula. Dans le premier cas, la Police fédérale comptait cinq mille agents ; ils sont aujourd’hui onze mille. Cette différence explique les fréquentes opérations contre le crime organisé, les recéleurs et même contre les militants politiques liés au PT lui-même dont toute la presse a parlé. Dans les 8 années du gouvernement Cardoso, la Police Fédérale a arrêté 54 personnes ; sous le gouvernement de Lula, ce sont 2971 personnes qui ont été arrêtées.
L’actuel gouvernement a créé 7 millions de nouveaux emplois fixes ; celui d’avant, à peine 700 mille. Le niveau de chômage dans les villes brésiliennes était de 11,7% ; il est aujourd’hui de 8,3%. Les exportations durant les 8 années de Cardoso ont atteint 64,4 milliards de dollars US ; pendant les 4 ans du gouvernement de Lula, elles ont été de 118,3 milliards de dollars. En 2002, la balance commerciale avait un solde négatif de 8,4 millions ; aujourd’hui, le solde positif est de 103,3 milliards. En 2002, le « risque pays », calculé par les investisseurs internationaux, atteignait 2400 points ; il est aujourd’hui de 204 points. C’est le plus bas niveau de toute l’histoire du Brésil.
Il y a quelques dizaines d’années, l’inflation galopante détériorait le pays et en particulier les revenus des travailleurs. Sous le gouvernement de Cardoso, la moyenne annuelle de l’inflation était encore de 12,53% ; aujourd’hui, elle est seulement de 2,8%. Ceci explique pourquoi les articles de première nécessité sont meilleur marché aujourd’hui et c’est la raison de la stabilité économique actuelle et de l’accroissement des revenus de la population la plus pauvre. Sur 100 personnes qui étaient dans la misère, 19 sont passé dans la catégorie au-dessus, celle de la basse classe moyenne.
La dette avec le FMI sous le régime de Cardoso était de 14,7 milliards de dollars US ; aujourd’hui, elle a été réduite à zéro. Enfin, on n’a plus de missions du FMI qui viennent mettre leur nez dans nos comptes et nous imposer leurs règles pour nous dire ce que nous devons faire ou ne pas faire.
Le gouvernement de Cardoso a investi 17 milliards de dollars US dans le développement ; celui de Lula, 23 milliards. La Banque Nationale pour le Développement des petites et moyennes entreprises avait investi à peine 4 millions de dollars contre 6,5 milliards avec le gouvernement actuel. Les prêts pour l’achat d’une maison se sont élevés à 800 millions de dollars sous le gouvernement antérieur et avec l’actuel ils ont été de 2,4 milliards. Le PIB a crû de 2,3% durant toute la gestion de Cardoso et il a augmenté de 2,6% par an pendant la période de Lula. Les intérêts pour les prêts sous le gouvernement antérieur étaient de 25% par an ; ils sont à présent de 14,25%.Le montant des crédits pour l’agriculture familiale ont augmenté de 2,4% durant les 8 années de Cardoso et de 6,1% pendant les 4 ans de Lula. Le gouvernement actuel a investi 3,7 milliards de dollars pour la récolte de canne à sucre 2005-2006 et 4,5 milliards dans celle de 2006-2007 ; celui de Cardoso n’investissait que 1,2 milliards chaque année.
Le salaire minimum a augmenté de 20,6% dans la gestion antérieure ; il augmente à présent maintenant de 25,3% avec un profit réel de 25,7% en trois ans. Avec le salaire minimum on pouvait acheter seulement 1,3 paniers de base, maintenant, on peut en acheter 2,2. Le gouvernement d’avant donnait en moyenne 11 dollars par mois aux familles les plus pauvres ; le gouvernement actuel du PT, grâce à la Bourse Familiale assure 30 dollars mensuels en moyenne à plus de 11 millions de famille, favorisant ainsi 40 millions de personnes.
Aujourd’hui, le programme de Santé de la Famille touche 70 millions de familles ; durant le gouvernement antérieur, elles étaient moins de 55 millions. Dans les régions semi-arides on a construit depuis 4 ans 152 mille citernes pour capter l’eau de pluie, alors que dans la période antérieure aucun investissement n’avait été fait dans ce secteur si important. Le Programme pour la Jeunesse attribue 45 dollars Us par mois à 93 mille étudiants de 18 à 24 ans; dans la période précédente, il n’existait aucun programme semblable.
Depuis la découverte du Brésil par Cabral, cela fait 5 siècles, jusqu’en 2002, les gouvernements brésiliens ont protégé 40 millions d’hectares, alors qu’entre 2003 et 2006, ce sont plus de 19,6 millions d’hectares de nos bois et de nos forêts qui ont été protégés.
La mortalité infantile dans les populations indiennes était de 55,7 pour mille, elle est aujourd’hui de 21,6 pour mille. Pour l’alimentation scolaire, pour les repas de midi, le gouvernement de Cardoso a dépensé 400 millions de dollars, le gouvernement actuel 450 millions de dollars. Le Brésil attirait quelques 4 millions de touristes par an pendant la période de Cardoso ; ils sont aujourd’hui près de 5 millions.
Le gouvernement de Lula a distribué près de 7 millions de livres scolaires aux élèves du primaire et du collège; le gouvernement de Cardoso, aucun. Le Programme « Lumière pour tous » d’électrification rurale bénéficie actuellement à 3 millions de personnes alors que sous le gouvernement de Cardoso il ne touchait que 2 mille 700 personnes. De plus, le pays subissait de nombreuses coupures de courant par manque de politique énergétique. Le gouvernement précédent a privatisé des entreprises publiques pour une valeur de près de 45 milliards de dollars ; le gouvernement du Parti des Travailleurs n’a jamais aliéné la moindre parcelle du patrimoine public.
Tous ces chiffres et ces renseignements sont tirés des statistiques officielles des ministères, des journaux et surtout de l’enquête effectuée par le Département des Sciences Politiques de l’Université de Sao Paulo concernant les politiques publiques du Brésil.
https://www.alainet.org/es/node/118245
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