Vers la création de vrais liens de solidarité entre l’Amérique du Sud et Haïti
07/12/2006
- Opinión
Le Secrétaire exécutif de la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), Camille Chalmers invite l’Amérique du Sud à « créer de vrais liens de solidarité avec Haïti ».
Chalmers, membre d’une délégation haïtienne au Sommet Social pour l’intégration des peuples, tenu du 6 au 9 décembre à Cochabamba (Bolivie), a lancé son appel lors d’un panel de réflexion autour du thème « Défense et Militarisation » réalisé à la mi-journée du 6 décembre.
Selon le délégué haïtien, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), dirigée par le Brésil et intégrée par des troupes militaires de plusieurs pays (dont ceux de l’Amérique latine, comme le Brésil, l’Argentine, le Chili, la Bolivie, l’Équateur, le Paraguay, le Pérou, le Guatemala), ne constitue qu’un « prétexte de solidarité Sud-Sud » utilisé par les Etats-Unis pour réaliser son « agenda impérialiste » en Haïti.
Très coûteuse pour Haïti et pourtant inefficace en ce qui concerne la stabilisation et la sécurisation d’Haïti, la MINUSTAH est considérée par Charlmers comme « un échec total ». Il insiste sur le fait que le phénomène d’insécurité en Haïti est surtout « lié à la misère, au taux élevé de chômage, à la déportation de criminels et de bandits par les Etats-Unis et le Canada vers Haïti, au narcotrafic, à la migration interne vers les grandes villes haïtiennes, à la frustration et au désespoir résultant de « cette grande misère ».
En outre, il souligne que seulement deux commandants latino-américains, un brésilien et un uruguayen, font partie de la direction militaire de la MINUSTAH. L’ensemble des chefs de cette mission onusienne militaire en Haïti sont presque tous issus des Etats-Unis, de la France, du Canada, de l’Italie et d’autres nations du premier monde, fait remarquer Camille Chalmers.
Cette hégémonie de ces nations, que le délégué haitien qualifie d’ « impérialistes », dans le commandement militaire de la MINUSTAH, leur permet de contrôler cette force armée multinationale afin de mieux défendre leurs intérêts et ceux des entreprises transnationales aux niveaux, géopolitique, financier, économique.
« La présence des troupes armées de la MINUSTAH est totalement inacceptable », déclare Camille Chalmers. Des pays et institutions « impérialistes, tels que les Etats-Unis d’Amérique et l’Organisation des Nations Unies », ont tenté de « justifier la militarisation d’Haïti » en collant à ce pays des concepts comme « pays fragiles », « État en faillite », « pays imperméable au terrorisme », soutient-il.
Il invite à « déconstruire ces concepts » et d’autres « prétextes » de « Solidarité Sud-Sud » orientés à légitimer la présence des troupes armées de la MINUSTAH tout en occultant « les véritables intérêts (géopolitique, financier, économique) des pays impérialistes ».
En mettant en relief l’exemple du « libertador » Simón Bolívar qui se rendait en Haïti pour chercher de l’aide en vue de libérer les peuples sud-américains de l’esclavage, Camille Chalmers convoque l’Amérique du Sud à « créer de vrais liens de solidarité avec Haïti ».
- Wooldy Edson Louidor, AlterPresse (Haiti) / Minga Informativa
Chalmers, membre d’une délégation haïtienne au Sommet Social pour l’intégration des peuples, tenu du 6 au 9 décembre à Cochabamba (Bolivie), a lancé son appel lors d’un panel de réflexion autour du thème « Défense et Militarisation » réalisé à la mi-journée du 6 décembre.
Selon le délégué haïtien, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), dirigée par le Brésil et intégrée par des troupes militaires de plusieurs pays (dont ceux de l’Amérique latine, comme le Brésil, l’Argentine, le Chili, la Bolivie, l’Équateur, le Paraguay, le Pérou, le Guatemala), ne constitue qu’un « prétexte de solidarité Sud-Sud » utilisé par les Etats-Unis pour réaliser son « agenda impérialiste » en Haïti.
Très coûteuse pour Haïti et pourtant inefficace en ce qui concerne la stabilisation et la sécurisation d’Haïti, la MINUSTAH est considérée par Charlmers comme « un échec total ». Il insiste sur le fait que le phénomène d’insécurité en Haïti est surtout « lié à la misère, au taux élevé de chômage, à la déportation de criminels et de bandits par les Etats-Unis et le Canada vers Haïti, au narcotrafic, à la migration interne vers les grandes villes haïtiennes, à la frustration et au désespoir résultant de « cette grande misère ».
En outre, il souligne que seulement deux commandants latino-américains, un brésilien et un uruguayen, font partie de la direction militaire de la MINUSTAH. L’ensemble des chefs de cette mission onusienne militaire en Haïti sont presque tous issus des Etats-Unis, de la France, du Canada, de l’Italie et d’autres nations du premier monde, fait remarquer Camille Chalmers.
Cette hégémonie de ces nations, que le délégué haitien qualifie d’ « impérialistes », dans le commandement militaire de la MINUSTAH, leur permet de contrôler cette force armée multinationale afin de mieux défendre leurs intérêts et ceux des entreprises transnationales aux niveaux, géopolitique, financier, économique.
« La présence des troupes armées de la MINUSTAH est totalement inacceptable », déclare Camille Chalmers. Des pays et institutions « impérialistes, tels que les Etats-Unis d’Amérique et l’Organisation des Nations Unies », ont tenté de « justifier la militarisation d’Haïti » en collant à ce pays des concepts comme « pays fragiles », « État en faillite », « pays imperméable au terrorisme », soutient-il.
Il invite à « déconstruire ces concepts » et d’autres « prétextes » de « Solidarité Sud-Sud » orientés à légitimer la présence des troupes armées de la MINUSTAH tout en occultant « les véritables intérêts (géopolitique, financier, économique) des pays impérialistes ».
En mettant en relief l’exemple du « libertador » Simón Bolívar qui se rendait en Haïti pour chercher de l’aide en vue de libérer les peuples sud-américains de l’esclavage, Camille Chalmers convoque l’Amérique du Sud à « créer de vrais liens de solidarité avec Haïti ».
- Wooldy Edson Louidor, AlterPresse (Haiti) / Minga Informativa
https://www.alainet.org/es/node/118538
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