Nuances entre les positions de l’Amérique du Nord et de l’UNASUR
- Opinión
Les trois pays de l’Amérique du nord et les 12 pays de l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur) expriment des positions différentes à propos du coup d’État militaire du 28 juin dernier au Honduras.
Alors que les dirigeants de l’Unasur, réunis en Sommet ordinaire à Quito, exigent fermement le retour du président hondurien destitué Manuel Zelaya, les leaders des 3 pays de l’Amérique du Nord expriment simplement, dans une déclaration conjointe, leur appui à l’Organisation des Etats Américains (Oea) et à la Charte Démocratique.
L’Unasur exige des mesures drastiques contre les putschistes et le retour immédiat de Zelaya
Les leaders des pays membres de l’organisation régionale Unasur ont tous condamné énergiquement, dans la Déclaration de Quito, le coup d’État militaire contre le président hondurien Manuel Zelaya.
Tout en exigeant le retour immédiat et inconditionnel du président déchu dans ses fonctions, ils ont convié une nouvelle fois la communauté internationale à adopter des mesures de plus en plus drastiques contre le gouvernement de facto hondurien dirigé par Roberto Micheleti.
Ils ont réaffirmé leur refus de d’accepter toute élection présidentielle qui serait organisée par « le gouvernement de facto » en novembre prochain.
À l’ouverture du sommet, les dirigeants de l’Unasur ont reçu Zelaya à titre de président constitutionnel du Honduras, avec tous les honneurs dus à un chef d’État.
Au cours du Sommet, la cheffe d’Etat chilienne Michelle Bachelet a remis la présidence provisoire de l’Unasur à son homologue équatorien Rafael Correa.
Ont pris part à ce Sommet tous les mandataires de la région, à l’exception des présidents colombien Alvaro Uribe, uruguayen Tabaré Vásquez et péruvien Alan García.
Les leaders des 3 pays de l’Amérique du Nord muets sur le sort de Zelaya
De son côté, la « Déclaration de Guadalajara », paraphée par les présidents américain Barack Obama, mexicain Felipe Calderón et le premier ministre canadien Stephen Harper, reste muette sur le sort de Zelaya. Elle ne fait même pas allusion au président déchu, ni aux putschistes.
Elle s’est limitée à affirmer l’appui des trois pays de l’Amérique du Nord « au leadership de l’Oea » et à la « Charte Démocratique » pour « trouver une solution pacifique à la crise politique » (de Honduras). Intervenant lors d’une conférence de presse dans le cadre de ce sommet, le président américain a répondu à ceux qui critiquent la position de son administration face au coup d’État au Honduras.
Il a fait savoir qu’il a dénoncé à maintes reprises le coup d’État et collaboré avec tous les organismes internationaux en vue d’exiger le retour de Zelaya au pouvoir.
À ceux qui accusent les Etats-Unis d’Amérique de ne pas intervenir suffisamment au Honduras, le chef d’État américain a répliqué que les mêmes voix s’élèvent pour dire que « les yanquis interviennent toujours et qu’ils doivent sortir de l’Amérique latine ».
« Nous ne pouvons pas faire les deux choses à la fois », a soutenu le chef de l’actuelle administration américaine.
La position du leader de la maison blanche a été amplement partagée par son homologue mexicain Calderón, aussi bien que par le premier ministre canadien Harper.
Parallèlement au Sommet des chefs d’État, des militants d’organisations de la société civile mexicaine ont manifesté dans les rues de Guadalajara pour demander la renégociation de l’Accord de Libre Échange Nord-Américain (Alena) qui, ont-ils dénoncé, affecte sérieusement le secteur agricole de leur pays, notamment la production du maïs et du pois.
L’Alena est un traité régional entre les Etats-Unis d’Amérique, le Canada et le Mexique qui vise à créer une zone de libre-échange entre ces trois pays de l’Amérique du Nord.
Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994, le jour même du soulèvement armé de la guérilla zapatiste EZLN (Armée Zapatista de Libération nationale) dans le Sud mexicain.
Source: AlterPresse www.alterpresse.org
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