Calme précaire à la capitale et poursuite des manifestations en province
10/04/2008
- Opinión
Un calme précaire règne à Port-au-Prince et des manifestations se poursuivent en province, après une semaine d’émeutes contre la cherté de la vie ayant fait au moins cinq morts, une soixantaine de blessés et des pertes matérielles considérables, constate AlterPresse.
Quelques barrages constitués à l’aide d’objets hétéroclites demeuraient encore a la mi journée du 10 avril sur certaines artères de la capitale. Port-au-Prince semblait reprendre vie, même si les activités économiques et administratives étaient encore globalement paralysées.
Les habitants de plusieurs quartiers ont tenté de reprendre leurs activités, mais le ralentissement ou parfois l’absence de transport en commun a considérablement gené les déplacements.
La tension est cependant montée d’un cran a Carrefour (périphérie sud) ou la MIUSTAH a fait crépiter ses armes pour disperser des manifestants qui s’obstinaient à réinstaller sur la chaussée des barricades que les forces de sécurité avaient fait enlever.
Au fait, il s’agissait d’une répétition d’incidents déjà enregistrés les deux jours précédents dans la banlieue sud de Port-au-Prince.
Un autre endroit où l’on a aperçu des barrages constitués à l’aide d’objets hétéroclites, c’est l’avenue Christophe (secteur sud-est), dans les environs de l’Institut national des hautes études internationales (INAGHEI) et de la Faculté des Sciences Humaines.
Des étudiants de ces deux entités ont brièvement manifesté contre la cherté de la vie et la présence de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti.
Une autre manifestation, mais qui n’allait pas tarder à être dispersée par la police anti-émeute haïtienne, c’est celle organisée par un groupe d’étudiants de la Faculté d’Éthnologie (non loin du palais présidentiel). Ces manifestants appelaient notamment à la démission du Premier ministre Jacques Édouard Alexis.
Mais en province, des manifestations contre la vie chère ont encore eu lieu le 10 avril dans les villes de Hinche, Mirebalais (Est), Gonaives (Nord), Jacmel (Sud-est), Petit-Goave, Miragoane (Sud) et Jérémie (Sud-ouest).
Le même jour, le premier ministre Jacques Édouard Alexis a participé à plusieurs réunions, dont une avec des bailleurs sur l’appui de ces derniers au programme d’urgence de réduction de la pauvreté. Alexis a pourtant été formellement sommé par seize sénateurs sur vingt-sept de démissionner avant le 12 avril. Ces sénateurs ont également écrit au Bureau du Sénat pour lui demander de convoquer une séance d’interpellation pour cette date. Une séance qui, si elle a effectivement lieu, pourrait déboucher sur un vote de censure contre le gouvernement.
Alexis avait échappé à une telle motion en février dernier, devant la Chambre des députés. Il avait alors annoncé un vaste programme d’urgence de réduction du coût de la vie dont les résultats se font attendre.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7120
Quelques barrages constitués à l’aide d’objets hétéroclites demeuraient encore a la mi journée du 10 avril sur certaines artères de la capitale. Port-au-Prince semblait reprendre vie, même si les activités économiques et administratives étaient encore globalement paralysées.
Les habitants de plusieurs quartiers ont tenté de reprendre leurs activités, mais le ralentissement ou parfois l’absence de transport en commun a considérablement gené les déplacements.
La tension est cependant montée d’un cran a Carrefour (périphérie sud) ou la MIUSTAH a fait crépiter ses armes pour disperser des manifestants qui s’obstinaient à réinstaller sur la chaussée des barricades que les forces de sécurité avaient fait enlever.
Au fait, il s’agissait d’une répétition d’incidents déjà enregistrés les deux jours précédents dans la banlieue sud de Port-au-Prince.
Un autre endroit où l’on a aperçu des barrages constitués à l’aide d’objets hétéroclites, c’est l’avenue Christophe (secteur sud-est), dans les environs de l’Institut national des hautes études internationales (INAGHEI) et de la Faculté des Sciences Humaines.
Des étudiants de ces deux entités ont brièvement manifesté contre la cherté de la vie et la présence de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti.
Une autre manifestation, mais qui n’allait pas tarder à être dispersée par la police anti-émeute haïtienne, c’est celle organisée par un groupe d’étudiants de la Faculté d’Éthnologie (non loin du palais présidentiel). Ces manifestants appelaient notamment à la démission du Premier ministre Jacques Édouard Alexis.
Mais en province, des manifestations contre la vie chère ont encore eu lieu le 10 avril dans les villes de Hinche, Mirebalais (Est), Gonaives (Nord), Jacmel (Sud-est), Petit-Goave, Miragoane (Sud) et Jérémie (Sud-ouest).
Le même jour, le premier ministre Jacques Édouard Alexis a participé à plusieurs réunions, dont une avec des bailleurs sur l’appui de ces derniers au programme d’urgence de réduction de la pauvreté. Alexis a pourtant été formellement sommé par seize sénateurs sur vingt-sept de démissionner avant le 12 avril. Ces sénateurs ont également écrit au Bureau du Sénat pour lui demander de convoquer une séance d’interpellation pour cette date. Une séance qui, si elle a effectivement lieu, pourrait déboucher sur un vote de censure contre le gouvernement.
Alexis avait échappé à une telle motion en février dernier, devant la Chambre des députés. Il avait alors annoncé un vaste programme d’urgence de réduction du coût de la vie dont les résultats se font attendre.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7120
https://www.alainet.org/pt/node/126871
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