Environ deux millions de personnes, dont plus d’un million de sans-abris hébergés dans des camps de fortune, risquent de voir leurs conditions de sécurité alimentaire s’aggraver avec la menace imminente de la saison cyclonique, a appris AlterPresse auprès de la Coordination nationale de sécurité alimentaire (CNSA).

 

Les cyclones attendus, dont certains de catégorie majeure, constituent une menace en plus pour les populations des camps, compte tenu de la situation qui a prévalu dans ces sites après les dernières pluies, rapporte la CNSA.

 

La CNSA s’inquiète également de la présence des fourmis destructrices dans les zones agricoles du département de la Grand-Anse (Sud-ouest), des inondations dans l’Artibonite (Nord), des excès d’humidité et des vents dans les zones de montagnes telles Plateau Central (Est), Sud-Est ainsi que de la sécheresse dans le haut Artibonite et le bas Nord-Ouest.

 

L’institution se réjouit en revanche des bonnes récoltes de printemps 2010, de la tendance à la baisse des prix des produits alimentaires de base et des efforts pour l’augmentation d’emplois dans le cadre des activités de « cash for work » (argent contre travail), initiées au lendemain du séisme du 12 janvier.

 

Mais la CNSA croit qu’en plus de ces progrès, il faut des mesures en matière de gestion des risques et des désastres susceptibles de renforcer les conditions de sécurité alimentaire dans le pays.

 

Elle recommande, entre autres, une prise en compte dans le processus de reconstruction des défis que représentent les catastrophes naturelles, une meilleure coordination de la distribution de stocks alimentaires en cas d’urgence, un aménagement des espaces servant de camps de déplacés en vue d’éviter d’éventuelles épidémies et une poursuite des activités génératrices de revenus dans les zones touchées par la catastrophe et dans d’autres régions vulnérables.