7 février
Le calme avant la tempête ?
08/02/2011
- Opinión
Les activités ont été quelque peu perturbées ce lundi 7 février à la capitale alors que des groupes politiques ont organisé une manifestation anti-gouvernementale dans les rues de Port-au-Prince, a constaté AlterPresse.
L'initiative de ces secteurs a été entreprise dans l'idée d'éjecter René Préval du palais présidentiel, alors que ce 7 février marque la fin constitutionnelle du mandat du chef de l'État.
La manifestation a été dispersée par la police à coups de gaz lacrymogène dans les parages du palais et 3 personnes ont été arrêtées, rapportent les médias.
Déjà tôt lundi matin, la couleur était annoncée avec des barricades de pneus enflammés érigées à certains endroits du centre et de la périphérie de Port-au-Prince. Ces incendies ont vite été éteints mais la crainte de dérapages et de violences semble tout même être restée assez forte.
Certaines écoles ont préféré fermer leurs portes pour la journée. L'atmosphère était calme et la circulation timide dans la capitale.
Au lendemain du tremblement de terre du 12 janvier 2010, le parlement a voté une loi controversée qui autorise Préval à rester au pouvoir jusqu'au 14 mai.
Plus que ce texte de loi, le président bénéficie aujourd'hui du feu vert de la communauté internationale.
« Il y a deux interprétations dans la Constitution haïtienne et il y a la loi votée par les deux branches du parlement qui lui permet de rester jusqu'au 14 mai. Un article de la Constitution parle de passation de pouvoir le 7 février, un autre dit que le mandat du président est de 5 années », a déclaré au journal le Nouvelliste, le représentant du secrétaire général de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet.
« Légalement il n'y a pas de problème et il est important que le président René Préval soit présent lors de la passation de pouvoir d'un président élu à un autre président élu », a-t-il précisé, ajoutant qu'une transition « ne sert l'intérêt de personne ».
C'est pourtant de cette manière que les partis de l'opposition envisagent l'avenir politique du pays, mais leur capacité à se faire entendre parait faible pour le moment.
Plusieurs plateformes politiques ont signé le 2 février un accord multipartite en vue de la mise en place d'un gouvernement provisoire de 18 ministres et de quelques secrétaires d'États. Un conseil d'État de 30 membres devrait être également mis sur pied avec des représentants des 10 départements géographiques d'Haïti et de la diaspora.
Selon cet accord, le gouvernement de transition devrait avoir pour mission de former un nouveau CEP en vue de l'organisation de nouvelles élections, initier le retrait de la MINUSTAH, lancer le processus de refondation d'Haïti et s'attaquer aux problèmes urgents que la population
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