Savons-nous ce que nous mangeons ?

04/03/2013
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Si on nous vendait hier du chat pour du lièvre, aujourd’hui on nous vend du cheval pour de la vache. Savoir ce que nous mangeons est devenu quelque chose de plus en plus difficile. Le récent scandale alimentaire déclenché par la découverte de viande de cheval là où devait se trouver de la viande de vache le met clairement en évidence. Cannellonis « La Cocinera » ; hamburgers d’Eroski ; ravioli et tortellini de viande  Buitoni, boulettes d’Ikea ne sont que quelques uns des produits qui ont été retirés du marché. Il est clair que nous n’avons aucune idée de ce que nous portons à nos bouches.
L’Irlande et la Grande-Bretagne ont été les premiers à détecter le mois dernier de l’ADN de cheval dans des hamburgers étiquetés, théoriquement, comme contenant de la viande de bovin. Des supermarchés comme Tesco, Lidl et Aldi, et même le roi des hamburgers Burger King, se sont vu obligé de retirer ces produits de leurs établissements, tandis que chez nous (dans l’Etat espagnol, NDLR), le gouvernement niait l’existence du moindre cas similaire. Pourtant, quelques semaines plus tard, l’Organisation des Consommateurs et des Usagers (OCU) découvrait de la viande de cheval dans les hamburgers d’Eroski et AhorraMas.
Telle est la conséquence de la globalisation alimentaire, de la délocalisation de l’agriculture et des aliments baladeurs. Tôt ou tard, les conséquences de ces scandales arrivent aussi chez nous. Le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Environnement a du finalement reconnaître l’existence de viande chevaline dans des produits vendus comme viande de veau. Et des multinationales comme Nestlé, parmi d’autres, ont procédé au retrait des produits concernés.
En dépit du fait que la substitution d’une viande par une autre ne porte pas préjudice à notre santé, ces cas ont fait retentir les sonnettes d’alarme sur ce que nous mangeons et sur qui tirent les ficelles du système alimentaire. Une fois de plus, il est démontré comment les intérêts économiques d’une poignée d’entreprises de l’agro-industrie s’imposent au détriment des besoins alimentaires des personnes. Ainsi, si produire de la viande cheval revient meilleur marché pour eux, alors vous aurez du cheval dans votre assiette.
En outre, découvrir où à commencé cette fraude devient une mission impossible dans une chaîne agro-alimentaire dans laquelle, selon un rapport des Amis de la Terre, les produits alimentaires parcourent 5.000 Km en moyenne avant d’atterrir dans notre assiette. Un hamburger peut avoir été fait avec de la viande de dix mille vaches et passer par cinq pays différent avant d’arriver au supermarché. Où et quand s’est glissé le cheval ? L’Irlande a tout d’abord accusé l’Etat espagnol et ensuite la Pologne. Quand le cas a éclaté en France, la coupable était une entreprise du Luxembourg qui a, à son tour, signalé que la viande provenait de Roumanie. Et cette dernière a déclaré que la marchandise lui arrivait d’Hollande et Chypre. Impossible de connaître la réponse.
L’histoire de répète. Et à chaque fois que surgit un nouveau scandale nous assistons au même chassé-croisé d’accusations, d’alerte sociale, d’impossibilité de savoir l’origine et à des tonnes de nourriture jetée aux ordures. Ce fut le cas avec l’E. Coli et les concombres et bien avant avec les poulets à la dioxine, avec la vache folle, la peste porcine, et un long « etc. ». Et cela va se reproduire à nouveau. Car il s’agit de l’autre face d’un système alimentaire qu’on nous vend comme le meilleur possible mais qui, en réalité, ne fonctionne pas et est incapable de nous alimenter d’une manière saine, d’être transparent et d’en finir avec la faim dans le monde.
Ces scandales alimentaires sont le résultat d’un modèle productif délocalisé, kilométrique, pétro-dépendant, sans paysans, intensif et accro aux pesticides qui, fondamentalement, cherche à faire du profit avec une chose aussi indispensable que la nourriture. Même la grippe porcine et la grippe aviaire ont leur origine dans des fermes d’élevage intensif à grande échelle où les animaux sont entassés les uns sur les autres, supportent un traitement abusif et cruel, sont élevés avec de fortes doses d’antibiotiques et sont traités comme des marchandises.
Aujourd’hui, la chaîne alimentaire, qui place à un extrême le paysan/producteur et à l’autre le consommateur, s’est à tel point allongée qu’aucun des deux ne peut influer sur elle. Notre alimentation est dans les mains d’entreprises qui monopolisent chacun des maillons de la production, de la transformation et de la distribution des produits alimentaires, des semences jusqu’aux supermarchés, et qui imposent leurs règles du jeu. Et si notre droit à nous alimenter est dans les mains d’entreprises comme Cargill, Dupont, Syngenta, Monsanto, Kraft, Nestlé, Procter&Gamble, Mercadona, Alcampo, El Corte Inglés, Carrefour… il est clair que ce droit, comme le démontre la réalité, n’est pas garanti.
Nous n’avons qu’une alternative : nous réapproprier les politiques agricoles et alimentaires. En finir aussi avec la dictature des marchés dans la production alimentaire. Exiger ce que l’on nous nie trop souvent en tant que personnes et en tant que peuple : le droit de décider, la souveraineté, et dans ce cas ci la souveraineté alimentaire. Et redevenir à nouveau maîtres de notre agriculture et de notre alimentation.
Los medios de comunicación centroamericanos nos han invitado a la fiesta de la roya de café con la conclusión de que "¡solo nos hacía falta la roya en Centroamérica!" Otto Pérez había destinado 40 millones y luego 110  al "Combate de la roya". Este nuevo show mediático con las predicciones de un 70% del café afectado por la roya, declive de un 40% en la cosecha y 200 mil empleos perdidos, puede distraernos de preguntas tan esenciales como ¿A qué tipo de productores afecta la roya?, ¿las medidas anti-roya son acertadas?, ¿quiénes van a aprovechar la crisis de la roya?" Finalmente quisiera abordar estas preguntas  desde la relación entre lo que algunos llaman el Estado Finquero y la desnutrición crónica para planear una pregunta clave: ¿Cuál es la roya que más se come a Guatemala?
 
Primero: ¿dónde y a quiénes afecta más la roya? La roya está afectando a toda Centroamérica y México: todavía no toca fuertemente a Colombia. Este brote –el más serio en Mesoamérica– está asociado con la reducción de sombra y la introducción de variedades más comerciales y menos resistentes. Esta reducción de la biodiversidad en el manejo de la planta de café se combina con la inestabilidad de temperaturas, relacionada con el cambio climático acelerado por la intervención "humana", que siempre prioriza ganancias sobre el ambiente y el ser humano. Por ello, el cambio climático y el nuevo brote de roya no son  desastres estrictamente naturales sino producciones socio-naturales. Veamos un análisis sobre a quiénes afecta la roya, realizado por el Instituto de Investigación y Desarrollo Alternativo, Nitlapán en Nicaragua, el cual es válido para toda Centroamérica:
 
 La roya, y por esa puerta la oportunista enfermedad de antracnosis, es una realidad difícil de obviar; ese matrimonio roya-antracnosis va dejando árboles de café muertos en pie. Sin embargo, su avance y efectos no son generalizados, varían de un micro-territorio a otro, y sobre todo de un tipo de productor a otro. A más concentración de áreas de cafés orgánicos y convencionales, pobre manejo de las fincas cafetaleras (productores convertidos en “cosecheros”, sin asistencia técnica), y débil capital social (primacía de habilitadores, cooperativas alejadas de sus asociados), más afectados son.
 
Es decir, en Centroamérica los más afectados por el matrimonio roya-antracnosis son en primer lugar, las familias campesinas sin acceso a tierra, que van a perder los salarios que representan la línea delgada entre la vida y la muerte de sus niños. Es increíble que los medios de comunicación no vean la conexión entre la roya y el incremento en la desnutrición crónica. Me retracto: realmente es creíble porque según nuestros medios y tecnócratas del agro, la mujer pobre indígena y analfabeta tiene la culpa por la desnutrición crónica de sus hijos y no las estructuras y dinámicas agrarias. En segundo lugar, la roya golpea a los productores campesinos-indígenas sin suficiente acceso a capital y/o a un modelo sostenible de producción. Y en una Centroamérica donde la producción de café es dominada cada vez más por el campesinado, la roya se convierte en un factor que afecta no  solo al PIB regional sino a los procesos de democratización de la producción. Aun en Guatemala –notablemente el país más retrogrado en Centroamérica y quizá mundialmente en cuanto a democratización de las estructuras agrarias productivas– los grandes productores solo producen un 40% del café en pergamino (estimación del Presidente de BANRURAL).
 
Sin embargo, lo más sorprendente y donde Guatemala se aparta del resto de Centroamérica en este "show de la roya", es que muchos de los finqueros cafetaleros de las familias más ricas de Guatemala están afectados igual que los productores más pobres. Sorprende que las grandes fincas de café tengan cafetales de 12 - 25 años de edad y más, que no renuevan sus cafetales y no los manejan adecuadamente. Es decir, en Guatemala, finqueros ricos se comportan como que no tuvieran acceso al capital o a información sobre los riesgos de Caturra, Catuai, Borbón en la eliminación de sombra y de biodiversidad en sus plantíos de café. A pesar de sus privilegios, estas familias tratan a sus plantíos de más de 200 hectáreas como las entenadas de sus inversiones, exprimiendo las últimas ganancias del café para sus actividades industriales y comerciales en Guatemala y sus inversiones en las bolsas mundiales. Es una vergüenza que Costa Rica, con menos protección natural contra la roya que Guatemala, va a salir de la crisis mejor que Guatemala, mostrando otra vez que este país todavía no está preparado ni para la "modernidad" capitalista.
 
Como asevera Luis Galicia, investigador de AVANCSO que trabajó a la par de la Plataforma Agraria en su propuesta de la Reforma Cafetalera, en el ápice de la crisis de los precios internacionales de café en 2001-02 (cuando se abrió el Fideicomiso 31-2001), "el detalle es que los grandes cafetaleros no han invertido en sus cafetales durante medio siglo –al menos con su capital propio". El café de estas familias fue la plataforma para la diversificación de sus riquezas en la banca, el comercio y la industria; ahora es solo un símbolo mal manejado.
 
 Segundo, ¿son acertadas las medidas del gobierno? A 60 mil pequeños caficultores, el gobierno les ofrece Q40 millones en fungicidas para un promedio de 1.4 hectáreas por familia. A los grandes les ofrece acceso al fideicomiso 31-2001 que todavía tiene Q226 millones, reduciendo la tasa del interés desde un 9% a un 2%. El gobierno de Pérez Molina no acierta en ninguna de las dos medidas.
 
El gobierno prioriza "atacar la roya" con el uso de recursos financieros, desde un enfoque tecnocrático y una visión cortoplacista, favoreciendo la lógica de las grandes empresas –cafetaleros y vendedores de insumos químicos– y profundizando la dependencia de los pequeños caficultores. Lo que ofrece el gobierno es una gota de medicina que no convence. Existen estudios que demuestran que los fertilizantes que ofrece MAGA no tienen ningún impacto positivo sobre la producción de maíz. El nuevo Ministro de Economía levanta este tema pero está destinado a fracasar ante uno de los pactos más firmes en Guatemala entre las empresas vendedoras de insumos agrícolas y los técnicos. Llama la atención que el Ministro Elmer López no interviene en el debate sobre los fungicidas anti-roya porque el impacto de los subsidios públicos asemejará a aquellos de maíz con transferencias de recursos que “flotan hacia arriba” hacia productores más acomodados  y con el desvío de los insumos subsidiados hacia las empresas comerciales.
 
La pregunta que no hace el gobierno es: ¿Cómo viabilizar la economía campesina, en donde se encuentra la mayoría de los productores de café? Esta pregunta supone una visión más integral que incluye lo técnico, lo económico, lo ambiental y lo social. El gobierno de Pérez carece de esa visión más integral y además muestra una incapacidad de entender las lógicas campesinas-indígenas. El anuncio del gobierno de Pérez Molina a favor de la economía campesina hace un año, sugerido por la USAC y la URL, se convirtió en un programa de economía familiar ajustado a los intereses de los técnicos de MAGA y de la agro-empresa. Un artículo reciente de Javier Eugenio Incer en este espacio analizó las incoherencias del discurso de "economía campesina" en MAGA.  La promesa bonita de programas para la economía campesina se convirtió en un vampiro solo con un mordisco del Estado guatemalteco. Pasará lo mismo con el programa del ataque a la roya bajo el tutelaje del Estado Finquero.
 
 La segunda propuesta de subsidiar el crédito para que las familias cafetaleras oligarcas del país renueven su café tampoco tiene sentido. En la avalancha de noticias sobre la respuesta del gobierno y el coro unido demandando crédito subsidiado para los grandes productores, había sola una pieza de opinión sana, de Rene Marianne Bake, una voz en el desierto criticando la medida: "También la mentalidad de mendigos deben dejarla los de ANACAFE con el tema de la roya. Empresarios: asuman riesgos y dejen de pedir que el Estado les pague sus pérdidas". Lo que Bake no anota es la realidad de que durante más de 140 años, la gran finca cafetalera ha dependido del trabajo obligatorio indígena, infraestructura pública, salarios de miseria y subsidios del Estado para su bienestar. La triste verdad es que Guatemala no tiene producción de calidad de café pero sí tiene un Estado Finquero nacido del café oligárquico que bloquea el nacimiento de verdaderos empresarios y que prioriza la lucha contra la economía campesina en vez de la lucha contra la roya.
 
Tercero, ¿Quiénes van a aprovechar la crisis de la roya? Ya se ha visto cómo las casas comerciales de insumos agrícolas ganarán su tajada. La tecnocracia del MAGA cobra 70 millones para intermediar los 40 millones de insumos que no solucionan el problema integral de la roya, para su propia formación, su "asistencia técnica", su trasporte y sus viáticos. Pero la entidad que realmente aprovecha la crisis de la roya, como lo hace con todas las crisis, es el Estado Finquero que sistemáticamente subsidia no solo a las fincas de café mal cuidadas de la oligarquía sino a cada pedazo del modelo económico guatemalteco.
 
La roya que más se come a Guatemala es la Cámara de Agro, el CACIF y el Estado Finquero bajo el tutelaje de los G8. En este gobierno de Pérez, la tentación es utilizar fuerza y fungicidas contra todos los problemas de país. El fungicida no es una solución para el Estado Finquero, la roya que devora a Guatemala. Solo la lenta y humilde búsqueda de un nuevo pacto social pueda liberar a Guatemala de las múltiples royas que la corroen
 
Guatemala, 4 de marzo del 2013.
 
Peter Marchetti
Area de Estudios sobre Campesinado
Asociación para el Avance de las Ciencias Sociales en Guatemala (AVANCSO)
 
Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera
https://www.alainet.org/pt/node/74197?language=es
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