Journée électorale au Venezuela
- Opinión
Les nouvelles qui nous sont parvenues tout au long de la journée était que tout se passait dans le calme et le Président Chavez s’est félicité des conditions démocratiques de ce vote, en expliquant que le choix du peuple serait respecté quel qu’il soit, lui le respecterait il demandait à l’opposition d’en faire autant.
Après avoir accompli son devoir électoral, en portant son petit fils dans ses bras, il a déclaré :
“Cette journée est remplie d’allégresse, de participation populaire, de jubilation, pleine de cet esprit démocratique que chaque jour s’installe plus au Venezuela, cet esprit de la nouvelle démocratie participative, de la nouvelle démocratie dont on est acteur. “
Le Conseil National électoral a fait le point dans l’après-midi, en disant que tout se passait dans le calme, que les Vénézuéliens s’étaient rendus progressivement et dans le calme aux urnes. Les tables avaient été installées très tôt dans la matinée, ce qui avait permis au vote de commencer tôt.
Pendant l’élection, l’opposition, malgré quelques protestations sur l’effacement de l’encre qui prouvait que l’on avait voté, et quelques incidents mineurs, n’a pas émis de protestations et certains de ses leaders ont reconnu que les conditions du vote étaient satisfaisantes. Ainsi Rosales le gouverneur de Zula a reconnu que les conditions démocratiques étaient respectées.
Reuters a annoncé que le OUI l’avait emporté par 54% des voix, mais il ne s’agissait pas d’une proclamation officielle, et le Conseil électoral a dénoncé les rumeurs. Il fallait attendre les résultats officiels, qui ne pouvaient intervenir que quand 90% des bulletins seraient dépouillés mais la foule des chavistes s’est rassemblé devant le palais de Miraflor où siège le président pour manifester sa joie.
Ce qui est sans doute le plus frappant dans l’évolution du Venezuela, c’est la manière dont ce peuple, qui, il est vrai, a une tradition démocratique plus forte que bien d’autres pays, cherche justement les voies d’une démocratie favorisant l’intervention populaire et repoussant les tentatives de coup d’Etat. Parce que cette foule rassemblée pour manifester sa joie, les adversaires en faisant autant aurait pu, vu la tension de la campagne, en venir aux mains. Il est vrai que les dirigeants vénézuéliens et au premier chef le président Chavez ont su agir avec responsabilité et même grandeur politique.
Il faut en effet bien mesurer que quel que fut le résultat électoral, le président n’a pas à remettre son mandat en jeu et celui-ci va jusqu’en 2013.
Au petit matin sont tombés les résultats officiels que voici:
Resultats du Referendum sur
Bloc A : Oui : 4379392 soit 49.29 pour cent des voix
Non: 4504354 soit 50.71 pour cent des voix
Bloc B : Oui: 4335736 soit 48.95% des voix
Non: 4522332 soit 51.05% des voix
La proposition de modification faite par le président est rejetée.
Notons que le Non, c’est-à-dire l’opposition, a conquis un petit nombre de voix (environ 300.000, ce sont plutôt les voix chavistes qui paraissent ne pas toutes s’être rendue aux urnes.
Participation, seulement 44% d’abstention, ce qui pour un référendum est une bonne participation.
Chavez a appelé tous les vénézuéliens à respecter les résultats en demandant aux vainqueurs de manifester leur joie dans la modération, il a félicité ses adversaires, ce qui va étonner les Français mais pas les Vénézuéliens.
Paradoxalement, la victoire du Non légitime
Vu
Le moins que l’on puisse dire est que les médias vénézuéliens majoritairement au mains de l’oligarchie, n’ont pas donné dans l’éthique, il y a eu des mensonges, Chavez président “ à vie ” comme en Europe, mais aussi l’affirmation que les enfants allaient être enlevés aux parents pour être éduqués à Cuba. Que tous les commerces, l’artisanat n’existerait plus, tout serait à l’Etat, etc… Le mouvement étudiant très minoritaire mais mis en avant par ces médias a eu de l’impact.
Mais face à cette propagande il y a eu aussi la défection du Général Baduel, et d’un parti intitulé PODEMOS (qui se présente comme social démocrate, avec Chavez mais contre “ la dérive socialiste ”) a rendu plus présentable l’opposition qui en même temps menait une telle opposition. Le Général Baduel va certainement tenter de représenter une alternative à la mode de Lula ou même d’Alan Garcia au Pérou, un changement à gauche mais modéré.
Mais il faut voir aussi que cette défaite, si elle est inattendue, au point que même
Donc décidemment avec Chavez non seulement l’Histoire ne s’est pas arrêtée mais il éclate au grand jour à quel point l’humanité peut mener son essence, la lutte des classes, avec intelligence et grandeur éthique. Nul doute que cela aussi ses ennemis ne le lui pardonneront pas.
Danielle Bleitrach
(grâce à Radiovenezuelavivo et à Romain Mingus en particulier.)
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