Déclaration de répudiation

18/11/2008
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Nous, de la Marche mondiale des femmes, mouvement international et féministe, manifestons publiquement notre répudiation au veto opposé par le président uruguayen Tabaré Vázquez à la Loi de Défense de Santé Sexuelle et Reproductive 

L’approbation de la Loi de Défense de Santé Sexuelle et Reproductive, y compris la dépénalisation de l’avortement, pour une partie du pouvoir législatif en Uruguary, a représenté une avancée importante vers la reconnaissance des droits des femmes. Le fait que la loi ait vu le jour a également répondu à un souhait populaire des citoyens uruguayens, souhait exprimé par plus que 60% des interviewés dans tous les sondages.  Depuis de nombreuses années, le mouvement des femmes de ce pays lutte pour donner de la visibilité à ce sujet et l’opinion majoritaire parmi les Uruguayen(e)s tend à souhaiter l’élimination de la réponse pénale pour l’avortement.

Fue un paso enorme hacia el reconocimiento de los derechos de las mujeres, la aprobación de la Ley de Defensa de la Salud Sexual y Reproductiva, incluyendo la despenalización relativa del aborto, por parte del poder Legislativo en Uruguay. También fue una expresión de la voluntad popular de la ciudadanía uruguaya de que la Ley sea un hecho, expresada en todas las encuestas con más de un 60%. Hace ya muchos años que el movimiento de mujeres del país lucha por hacer visible el tema y que la opinión mayoritaria entre las y los uruguayos se inclina por eliminar la respuesta penal frente a la mujer que aborta.

Le parlement uruguayen est le premier de l’Amérique du Sud à avoir approuvé la Loi de  Défense de Santé Sexuelle et Reproductive  comprenant la dépénalisation de l’avortement ; suivant l’exemple de Mexico. Le pays représentait un exemple à suivre par les autres gouvernements de gauche et  les autres pays d’Amérique du Sud.

Nous savons que, dans divers pays où l’avortement a été légalisé, les chiffres montrent que le nombre d’avortements n’augmente pas suite à la légalisation. Au contraire, la pénalisation de l’avortement n’entraine pas une diminution de cette pratique mais favorise les avortements réalisés dans des conditions risqués qui sont à la cause de la mort de beaucoup de femmes, surtout les plus défavorisées. Le Uruguay est haut-placé par rapport au nombre de femmes enceintes qui meurent suite à des complications découlant d’avortements réalisés dans des conditions risqués et, par conséquent, le veto opposé par le président Tabaré Vázquez à la Loi de Défense de Santé Sexuelle et Reproductive condamne davantage de femmes au même destin : celui  de subir des dangers graves en terme de vie et santé physique et psychique.
 
« La maternité doit être une decision libre et souhaitée et pas un devoir de femmes. Elle doit être comprise comme une fonction sociale et les Etats doivent donc assurer les moyens nécessaires pour que les femmes puissent décider souverainement de leur choix  d’être mère ou pas et du moment où elle souhaitent l’être. Les femmes qui ne veulent pas tomber enceintes doivent pouvoir suivre une planification familiale et celles qui désirent interrompre leur grossesse doivent pouvoir le faire légalement dans un établissement de santé public, sans courir de risques. On ne peut empêcher aucune femme d’être mère et aucune femme ne peut être obligée à être mère ». Il s’agit de reconnaitre le droit de chaque femme à l’autonomie et l’auto-détermination sur son propre corps, sexualité et vie.

Nous nous solidarisons avec les femmes soumises à des avortements dans des conditions risquées et nous soutenons les femmes uruguayennes à poursuivre leur lutte jusqu’à la victoire de leurs droits sexuels et reproductifs.

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !

Le 14  novembre 2008
Marche mondiale des femmes

https://www.alainet.org/es/node/130916
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