Une brigade comprenant quarante membres du mouvement Via Campesina se prépare à rentrer en Haïti le 26 février prochain pour participer à la reconstruction du pays, annonce l'association à Porto Alegre au Brésil.

Plaidant pour « une armée humanitaire et solidaire », Via Campesina recommande l'envoi d'ingénieurs, de maçons et de médecins dans le pays dévasté par le séisme du 12 janvier dernier et sollicite l'aide du gouvernement brésilien pour assurer le voyage de cette équipe.

Dans la même veine, la Centrale unique des travailleurs brésiliens (Cut) signale que deux brigades composées de maçons et de charpentiers sont prêtes à venir en Haïti pour aider à reconstruire les locaux endommagés des syndicats mais aussi les logements des travailleuses et travailleurs.

Le Forum social mondial, tenu à la fin du mois de janvier à Porto Alegre, a en outre servi d'occasion à Via Campisina pour transmettre au président brésilien Lula Da Silva un document dans lequel elle établit 4 axes prioritaires de l'aide à apporter à Haïti : éducation, accès à l'eau potable, reforestation et production de semences.

Le document propose de résoudre les difficultés d'accès à l'eau potable en construisant des barrages alternatives, des réservoirs d'eau et en creusant des puits artésiens. La réalisation de ces travaux nécessitera en plus de l'équipement de forage des puits, des tracteurs, des pelleteuses et 50 mille citernes.

Via Campesina plaide pour que le Brésil accepte d'accueillir 120 jeunes haïtiens et haïtiennes dans le cadre d'une formation en agriculture technologique.

En Haïti le mouvement compte surtout intervenir en milieu rural où des milliers de personnes ont trouvé refuge après le tremblement de terre.

Dans ces zones, la population fait face à de nombreux problèmes et la crainte que les choses ne s'aggravent avec ces déplacements de populations domine.

Le mouvement déclare ne pas s'attendre à des résultats à court terme des initiatives proposées. Cependant, ces actions seraient susceptibles de rendre le pays plus fort et indépendant dans le futur.

Via Campesina, qui est généralement défavorable à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d`Haiti (Minustah), souligne par ailleurs que « le Brésil doit trouver un compromis urgent et effectif avec le peuple haïtien » au sujet cette mission.

La Minustah a enregistré des pertes importantes après le séisme. Le chef civil de la mission, Heidi Annabi a perdu la vie dans l'effondrement de l'édifice abritant le quartier général de la mission en compagnie de plusieurs dizaines d'employés de l'Onu, haïtiens et étrangers.

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