USA-Elections : Echec et Mitt !
07/11/2012
- Opinión
Barack Obama a été élu pour un second mandat à la présidence des Etats-Unis. Le premier président afro-américain de la plus grande puissance du monde aura réussi le coup de force de se faire élire une seconde fois, et ceci à l’encontre d’une vague conservatrice qui menaçait de submerger l’Amérique.
Malgré un travail de sape d’un courant populiste de droite particulièrement agressif qui voulait faire passer le président des Etats-Unis comme un « fol socialiste » et, la politique de blocage tous azimut d’un Congrès à majorité républicaine, Barack Hussein Obama est une fois de plus entré dans l’Histoire.
L’homme a quand même changé le visage de l’Amérique en dotant le pays d’un plan de santé particulièrement ambitieux qui profite à cinquante millions d’américains. Il a plus ou moins mis au pas les barons financiers de Wall Street, même s’il a été avec une prudence que ne lui a pas pardonnée les plus progressistes de ses partisans.
On oublie trop vite que le monde de la finance de ces années folles, comme le Titanic, menaçait de faire sombrer les plus grandes économies du monde.
Il a quelque part incarné le New deal de Roosevelt sans le consensus que ce dernier avait bénéficié de ses adversaires à l’époque des années 30. Si les réformes qu’il a conduites n’ont pas été assez loin, Obama a quand même changé les paradigmes de la politique internationale américaine en présentant au monde une Amérique à visage humain.
Le président a en outre profité des postures extrémistes de certains candidats républicains qui se sont tirés une balle dans le pied en multipliant des déclarations réactionnaires sur l’immigration, l’avortement et le corps des femmes.
Les femmes, les latinos et les afro-américains se sont donc fortement mobilisés pour cette élection comme pour conjurer le mauvais sort d’une Amérique « miteuse » rongée par les « insectes » conservateurs.
On a cru un instant, possible le retour des faucons, chantres d’une Amérique arrogante et belliqueuse. Un retour sans concession à l’ère Bush avec la remise en question des réformes sur la santé et les impôts pour les classes moyennes, avec surtout le retour de la guerre préventive.
La victoire de ce 6 novembre est une bouffée d’air frais qui montre que l’Amérique sait résister à ses pulsions destructrices, en ce sens, elle rassure.
Mais c’est aussi une lourde responsabilité pour le président Obama qui avait à plus d’un titre déçu nombre de ses partisans et qui a sollicité quatre ans de plus, pour achever ce qu’il a commencé.
Ce n’est plus un « sauveur » qui est élu, ce 6 Novembre, pour un second terme, mais un homme, un politique, qui est quand même peu banal et qui incarne encore une certaine espérance.
- Roody Edmé est Educateur, éditorialiste
Source: AlterPresse
https://www.alainet.org/fr/active/59448?language=es
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