Une seule élection en 2014, mais avec quelle institution électorale ?
04/02/2014
- Opinión
P-au-P, 4 fév. 2014 [AlterPresse] --- Les discussions sur la question des élections dans le cadre du dialogue politique national qui se déroule à Port-au-Prince sous les auspices de la Conférence Épiscopale d’Haiti (Ceh) a accouché d’un consensus pour l’organisation d’une seule compétition électorale en 2014, apprend AlterPresse.
Ces joutes concerneront les deux tiers du Sénat (20 sénateurs), les députés (99) et les collectivités territoriales, annonce le Cardinal Chilby Langlois de l’église catholique romaine.
Ce consensus intervient après que la Ceh ait sollicité la contribution d’experts dont Pierre Louis Opont – ancien directeur général du conseil électoral - pour analyser les deux propositions opposées, à savoir une seule élection en 2014 ou deux.
« Après avoir eu l’avis des experts, les deux parties se sont finalement entendues sur la question », déclare Langlois, l’air satisfait.
La « communauté internationale », constituée des grands bailleurs des élections en Haïti, s’était déjà positionnée en faveur de compétitions uniques dans l’année.
Cependant, aucune entente n’est encore trouvée au sujet du Conseil électoral devant organiser ces élections en 2014.
Selon les informations véhiculées dans la presse par le sénateur Steven Irvenson Benoit – qui prend part aux négociations à titre de représentant du parlement – 28 entités se positionnent pour la tenue des élections avec un nouveau Conseil et 22 autres sont d’avis que ce soit l’actuel Collège transitoire du conseil électorale permanent (Ctcep) qui prenne en charge les élections de 2014.
Sur la question de la gouvernance, il n’y a pas encore de consensus. D’une part des partis proches du pouvoir souhaitent un « gouvernement d’ouverture » et d’autre part les partis de l’opposition appellent à un « gouvernement de consensus ».
Lancé le 24 janvier 2014, le dialogue national réunit des partis politiques, des représentants des pouvoirs exécutif et législatif qui discutent de Constitution, de gouvernance et d’élections.
Le mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod) transformé en regroupement politique est le grand absent à la table des discussions. Cette branche de l’opposition réclame des élections générales en 2014 impliquant le départ du président Michel Martelly.
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