Poursuite de la mobilisation de l’opposition contre Martelly
12/12/2014
- Opinión
L’opposition politique et populaire est encore dans les rues, ce vendredi 12 décembre 2014, en vue de continuer d’exiger le départ du président Joseph Michel Martelly.
Libérés dans la soirée du jeudi 11 décembre 2014, après maintes auditions, grâce à une décision de main levée du mandat d’écrou du juge d’instruction (controversé) Lamarre Bélizaire, Rony Timothée et Byron Odigé sont présents dans la manifestation anti-gouvernementale du 12 décembre.
Arrêtés, le dimanche 26 octobre 2014, à Delmas, lors de la manifestation de l’opposition contre le pouvoir en place, ces deux membres de la force patriotique pour le respect de la constitution (Foparc) ont été déclarés inculpés pour incitation à la violence, entre autres.
Ensuite, ils ont été écroués, sans être auditionnés, à la prison de Carrefour (au sud de la capitale) avant d’être emmenés, peu de temps après, au pénitencier national de Port-au-Prince.
Cette libération est le fruit de la mobilisation des forces démocratiques et populaires, laquelle doit se poursuivre en vue d’obtenir la libération des autres prisonniers politiques, notamment les frères (Enold et Josué) Florestal, Louima Louis Juste et Jean-Robert Vincent, encourage l’avocat André Michel.
Me. Michel plaide pour le départ forcé ou volontaire du président Martelly, la mise en place d’un Conseil électoral provisoire (Cep) crédible, la formation d’un gouvernement provisoire et l’organisation d’élections générales en 2015.
Inquiète face à la situation actuelle, qui risque de déstabiliser et compromettre la gouvernance, la prochaine (à partir du jeudi 1er janvier 2015) secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Michaëlle Jean, appelle à « la raison qui dicte le dialogue dans le calme, la concorde nationale, la paix nationale et l’union qui fait la force ».
La Canadienne d’origine haïtienne avait obtenu beaucoup de soutien du gouvernement en faveur de son élection à la tête de la Francophonie.
Dans l’intervalle, l’ancien président étasunien William Jefferson (Bill) Clinton a apporté son soutien au premier ministre Laurent Lamothe, alors que l’ambassadrice américaine Pamela Ann White laisse le sort, réservé au premier ministre Laurent Lamothe, aux mains des Haïtiennes et Haïtiens, de l’intéressé lui-même et de Martelly.
Par la suite, un rapport - élaboré par une Commission consultative présidentielle, en vue d’une sortie de la crise pré-électorale actuelle - a exigé la démission du gouvernement de Laurent Lamothe, la formation d’un nouveau Cep, la démission du président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), Arnel Alexis Joseph, et la libération de tous les prisonniers politiques.
Le président Joseph Michel Martelly doit se prononcer, ce vendredi 12 décembre 2014, sur ce document, qui lui a été remis officiellement dans la soirée du mardi 9 décembre 2014.
Entre-temps, l’opposition politique, notamment le Mouvement patriotique de l’opposition démocratique (Mopod), entend poursuivre la mobilisation, le samedi 13 décembre 2014, pour forcer Martelly à laisser le pouvoir.
Comme celle du 12 décembre, cette marche devrait démarrer devant les ruines de l’église (catholique romaine) Saint-Jean Bosco, pour terminer devant les restes du palais national au Champ-de-Mars, principale place publique de la capitale Port-au-Prince.
12 décembre 2014
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