Désordre global et injustice sexiste

06/10/2002
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L’histoire de la globalisation néolibérale est consubstantielle à celle des multinationales[1], de la mondialisation du capital financier et de l’économie de marché, aujourd’hui érigés en paramètres du développement, et plus encore, en principe directeur de toute organisation sociale à l’échelle mondiale.

Dans ces conditions, le profil actuel du monde est celui que dessine le capital et les multinationales, dans lequel sont totalement gommés les principes de nation et de souveraineté, au profit de critères de rentabilité commerciale présentés comme ligne directrice de l’ensemble des orientations et des travaux et comme une fin en soi.

Pour y arriver, sont en marche, entre autres : le monétarisme, la dérégulation, le libre échange, la libre circulation des capitaux, les privatisations massives, la minimisation des Etats, la suppression de la souveraineté, le transfert de la sphère publique vers le privé, qui font partie de l’ordre du jour néolibéral imposé au monde entier.

Parmi les mécanismes mis en œuvre pour faciliter ce processus, il faut mentionner le développement sans précédent des systèmes de communication, la recherche scientifique et technique et le développement intensif d’une nouvelle réglementation internationale destinée à garantir la liberté commerciale au prix des intérêts et des droits humains et écologiques.

Même ainsi, au stade actuel du processus, il n’est pas rare de voir aborder la globalisation comme si son orientation néolibérale était le résultat d’un développement naturel[2] et incontestable de l’humanité, en attribuant également des évolutions d’ordre complexe et multifactoriel, comme l’avancée des femmes, à quelques bontés présumées de ce processus, qui soi-disant engendrera les cadres appropriés à la viabilité d’espaces démocratiques et à l’élargissement de la citoyenneté. Et ceci malgré le fait que l’ampleur de l’exclusion sociale, politique et surtout économique, engendrée par ses dynamiques, ne peut être plus tangible[3].

Cependant, « Tout ce que l’on décrit sous le nom à la fois descriptif et normatif de ‘mondialisation’ est l’effet non d’une fatalité économique, mais d’une politique, consciente et délibérée, mais le plus souvent inconsciente de ses conséquences. Tout à fait paradoxale, puisqu’il s’agit d’une politique de dépolitisation... »[4].

C’est pourquoi, tant au vu de l’urgence de produire des propositions alternatives qu’au vu des incertitudes mêmes inhérentes à un processus de transition[5] tel que l’actuel processus, il devient urgent d’élaborer des analyses et des réflexions qui considèrent les femmes comme sujet historique et social, dont les réalités ne peuvent déjà plus être interprétées par une simple association d’idées entre une globalisation, assumée comme processus accompli, et un groupe social à intégrer dans ce processus, comme c’est le cas actuellement dans le cadre des accords commerciaux. Car, si le cours de l’histoire dominante a maintenu la tendance à l’exclusion de ce groupe humain des acteurs des processus sociaux, le résultat en a été, outre plusieurs siècles de discrimination, la production d’un savoir partiel, impropre à une compréhension pleine et entière du processus global actuel et aux actions politiques que le contexte exige.

Ainsi, en tenant compte de ce que la participation des femmes à la construction du social et de l’humain n’est pas un fait fortuit, mais le résultat de leur présence citoyenne et des longues luttes pour leurs droits inscrites dans tous les cycles historiques connus et dans tous les contextes, même les plus difficiles, la compréhension des nouvelles modalités des relations entre les sexes dans la globalisation est une chose importante et nécessaire, entre autres, pour renforcer les propositions relatives au genre dans les alternatives au modèle, qui sont une part importante des propositions que les mouvements sociaux élaborent actuellement[6], et pour y contribuer avec les propres reformulations engagées par le mouvement féministe et de femmes[7].

De plus, fait partie intégrante de cette recherche l’élucidation historique de l’instant, de sa génèse et de ses spécifités, puisque, dans un contexte de rénovation des modalités d’expression capitalistes « Le plus difficile réside dans la distinction entre ce qui est simplement la continuation des modèles cycliques du vieux système et ce qui est réellement nouveau. Et ceci devient compliqué du fait que l’une des caractéristiques de notre actuel système-monde est son idéologie de la nouveauté... »[8]. Et c’est justement dans cette optique de la nouveauté que les discours néolibéraaux prétendent associer les résultats des luttes des femmes aux performances supposées de la globalisation.

Dans cet effort d’analyse, entrent en jeu trois niveaux de compréhension : géoéconomique, géopolitique et géoculturel-communicationnel, que nous esquisserons ici, et qui, à leur tour, sont en relation avec la prééminence actuelle de la recherche, du développement technologique et de l’appropriation du savoir.

Le sectarisme de la géoéconomie

Dans la vision néolibérale du monde conçu comme un grand marché, les pays ne sont déjà plus perçus comme tels, mais comme de simples entreprises, pourvoyeuses de ressources naturelles et pépinières potentielles de rentabilité. Tandis que, dans le même ordre d’idées, les personnes sont tout juste considérées comme des ressources humaines, nécessaires ou non, au gré des besoins du capital. Dans ce divorce entre les besoins humains et l’orientation de la société, la vitalité des marchés et la croissance du secteur financier sont les buts qui déterminent l’activité humaine et non l’inverse.

Ainsi, d’un côté, comme le montre Dominique Plihon, la globalisation s’accompagne d’une gigantesque dilatation de la sphère financière : « Le gonflement des transactions sur les marchés financiers n’a plus de rapport direct avec le financement de la production et des échanges internationaux. D’après les estimations de la Banque des réglements internationaux (BRI), le montant des transactions financières internationales est cinquante fois plus important que la valeur du commerce international portant sur les marchandises et les services »[9]. D’où la rupture croissante entre les activités financières et l’économie réelle.

La finance internationale recherche une rentabilité à court terme alors que les entreprises ont besoin de financements durables, ajoute Plihon, les investissements financiers à but spéculatif ont supplanté les investissements directs. Il n’est pas superflu de rappeler ici combien les femmes, en tant que groupe social,  ont été loin de bénéficier de ces dynamiques, puisqu’elles font plutôt partie du groupe exclu de ce secteur. Elles ont bien plus besoin d’investissements pour le développement humain durable, d’un autre type que celui produit par les dynamiques spéculatives dépourvu de redistribution.

D’un autre côté, si l’on considère la rentabilité commerciale comme le moteur de l’économie, tout est mis en œuvre pour l’obtenir, sous l’œil vigilant des institutions financières internationales (Fonds monétaire international et Banque mondiale principalement) : la dérégulation, la libéralisation commerciale et la flexibilité du travail sont des objectifs indiscutables imposés aux pays endettés (et aux autres).

La principale préoccupation de ces organismes, créés initialement pour garantir le développement des pays, est de renforcer la vision néolibérale de la globalisation. « Au cours des 20 dernières années, le Fonds monétaire international -FMI- s’est énormément renforcé. Grâce à la crise de la dette et des mécanismes de conditionnement, il est passé du statut de garantie de la balance des paiements à celui de dictateur quasi universel des soi-disantes politiques économiques néolibérales »[10] affirme Susan George.

Entre temps, les petits pays du Sud, mis le dos au mur et traversés par leurs propres difficultés internes, suivent toutes les règles et, contre l’intérêt de leurs citoyens, flexibilisent, libèrent, tiennent leurs engagements au mieux, mais rien n’est jamais suffisant pour étancher la soif de rentabilité des entreprises et du capital.

« La mondialisation a tué le marché national qui est l’un des fondements du pouvoir de l’Etat-nation. En l‘annulant, elle a modifié le capitalisme national et diminué le rôle des pouvoirs publics. Les Etats n’ont plus les moyens de s’opposer au marché. Les banques centrales étant devenues indépendantes, les Etats ne disposent plus de leurs réserves de changes pour contrer éventuellement un mouvement de devise hostile. Or, le volume de ces réserves est ridiculement faible face à la force de frappe des marchés »[11] souligne Ignacio Ramonet.

Dans ce contexte, la rentabilité associée aux femmes continue d’être, d’un côté, la valeur ajoutée de la reproduction dont l’importance économique est toujours comptée pour nulle et, d’un autre côté, l’insertion inégale au travail rémunéré où se maintiennent les modèles de ségrégation sexiste, renforcés par les nouvelles modalités du travail flexible et les migrations. Dans les deux cas, par le travail domestique et par leur rôle dans l’alimentation, les femmes subventionnent le coût du travail des hommes, indique Saskia Sassen[12], optimisant d’autant les marges bénéficiaires des entreprises et aboutissant au maintien des relations de pouvoir entre les sexes.

Or, comme le signale Ignacio Ramonet, « Dans une économie globale, ni le capital, ni le travail, ni les matières premières ne constituent, en soi, le facteur économique déterminant. L’important c’est la relation optimale entre ces trois facteurs. Pour établir cette relation, ‘la firme globale’ ne tient compte ni des frontières, ni des réglementations, mais seulement de l’exploitation intelligente qu’elle peut faire de l’information, de l’organisation du travail et de la révolution de la gestion »[13].

« ‘L’entreprise globale’ d’aujourd’hui n’a plus de centre, elle est un organisme sans corps et sans coeur, elle n’est qu’un réseau constitué de différents éléments complémentaires, éparpillés à travers la planète et qui s’articulent les uns aux autres selon une pure rationalité économique, obéissant à deux maîtres mots : rentabilité et productivité. »[14]

Dans ce sens, les dynamiques excluantes inhérentes à ce processus touchent les femmes de façon singulière[15] ainsi que tous les groupes affectés par diverses formes de discrimination historique, singulières ou combinées, actualisées pour les besoins du processus actuel, en sorte que les conséquences universelles de la globalisation néolibérale se multiplient pour eux.

L’imbroglio géopolitique

Dans la nouvelle carte géopolitique dessinée par le capital et les multinationales, l’abolition des principes de souveraineté nationale et du principe même d’Etat national est à l’ordre du jour ; ni la démocratie, ni les droits humains, ni les spécificités culturelles ne comptent, puisque l’élimination des frontières nationales, l’uniformisation des cultures, la constitution d’une citoyenneté mondiale limitée aux besoins de rentabilité du capital et définie par l’accès à la consommation, sont des pré-requis pour le développement global.

« La Terre est désormais disponible pour une nouvelle ère de conquête, comme au XVe siècle. A l’époque de la Renaissance, les acteurs principaux de l’expansion conquérante étaient les Etats. Aujourd’hui, ce sont des entreprises et des conglomérats, des groupes industriels et financiers privés qui entendent dominer le monde, lancent leurs razzias, et amassent un immense butin. Jamais les maîtres de la Terre n’ont été aussi peu nombreux, ni aussi puissants. »[16]

Pour gouverner cette nouvelle mappemonde, il est de mode d’émettre des propositions pour ce qu’on appelle la gouvernance globale, en général conçue comme tripartite avec la participation de l’entreprise, des organismes internationaux et d’une société civile toujours plus diffuse. Dans ce travail, les multinationales sont juges et parties, comme on peut le déduire de leur intégration, assortie de fonds et d’une présence politique, dans les réunions mondiales des Nations Unies[17].

Entre temps, le développement d’un imposant système international est en œuvre, sous le leadership des nouvelles et autoproclamées autorités supranationales -IFI, OMC, OCDE et autres organismes internationaux, sans oublier le G7 et l’OTAN- qui s’occupent de garantir le triomphe néolibéral.

A cela s’ajoute de façon évidente un degré sans précédent de planification et d’intelligence politique organisée pour optimiser le succès du néolibéralisme. De véritables armées bureaucratiques sont en action pour assurer la domination autocratique et l’expansion du capital et des marchés. Ainsi, si on parle de dictature du marché[18], c’est, entre autres, parce que, outre cet appareil de contrôle mondial, l’idéologie imposée du capitalisme se propage comme l’unique système viable.

De son côté, l’Organisation Mondiale du Commerce, organisme qui se consacre à l’établissement de réglementations pour universaliser les règles néolibérales, à attribuer tous les droits aux entreprises et toutes les obligations aux gouvernements et à réduire les droits des citoyens, accélère le rythme de ses travaux à huis clos. Le dénominateur commun de ces institutions, remarque Susan George, est leur manque de transparence, de démocratie et de reddition de comptes. « C’est l’essence même du néolibéralisme. Il exige que l’économie dicte les règles de la société et non le contraire. »[19]

Ces régimes ont été baptisés par Ignacio Ramonet « globalitaires », du fait qu’ils reposent « sur les dogmes de la globalisation et de la pensée unique, (qu’)ils n’admettent aucune autre politique économique, (qu’ils) négligent les droits sociaux du citoyen au nom de la raison compétitive, et (qu’ils) abandonnent aux marchés financiers la direction totale des activités de la société dominée »[20].

C’est le terreau et les fondements sur lesquels se développent les accords régionaux, attentifs à la participation du secteur privé et loin des intérêts des peuples. L’apparition des accords sur la Zone de Libre Echange des Amériques -dont le contenu n’intègre aucune perspective de genre- placera les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes en position de plus grande exclusion géopolitique et de plus grande polarisation interne.

Au milieu de tout cela, le discours sur les chances et la compétence adressé aux femmes devient, sinon incongru, pour le moins douteux quand à ses possibilités d’application ; comment l’équité peut-elle se concevoir dans un contexte de polarisation des inégalités, surtout quand le point de départ de la compétition est un immense fossé ?

Géoculture et communication

La viabilité de la globalisation est associée au développement des systèmes de communication, particulièrement de la technologie numérique, qui facilite la rapidité des transactions, les flux de capitaux, la mobilité du capital spéculatif et la pratique boursière qui, grâce aux nouvelles technologies de la communication, en sus de renforcer les transactions en temps réel, facilite leur multiplication dans la sphère virtuelle.

Mais ce processus repose aussi sur le développement du savoir qui comprend à son tour la recherche scientifique, et particulièrement celle sur la biotechnologie qui ouvre la possibilité d’intervention sur le vivant, et celle sur la haute technologie, qui sont déjà entre les mains des entreprises.

Mais même ainsi, rien ne serait viable sans le poids de l’idéologie qui déifie la globalisation, et c’est pourquoi la culture est sans aucun doute la scène centrale des luttes pour son contrôle. C’est pour cela qu’on assiste à la destruction de cultures locales et à l’uniformisation sous la poussée idéologique fournie par les systèmes de communication, en particulier les médias et la publicité, dont les pratiques incluent, entre autres, le dénigrement des femmes. La société du spectacle, l’apparition d’une culture de masse uniforme, font partie de ces dynamiques.

« Si je dis que la culture est aujourd’hui en danger, qu’elle est menacée par l’empire de l’argent, et du commerce, et de l’esprit mercantile, aux multiples visages, audimat, enquêtes de marketing, attentes des annonceurs, chiffres de vente, liste de best sellers, on dira que j’exagère »[21] disait Pierre Bourdieu.

Cependant, « à la mythologie de la différenciation et de la diversification extraordinaire des produits, on peut opposer l’uniformisation de l’offre, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale : la concurrence, loin de diversifier, homogénéise, la poursuite du public maximum conduisant les producteurs à rechercher des produits omnibus, valables pour des publics de tous milieux et de tous pays »[22].

La globalisation entraîne une politique économique visant à unifier le champ économique par tout un ensemble de mesures juridico-politiques destinées à abattre toutes les limites à cette unification, pour la plupart liées à l’Etat-nation, insistait Bourdieu. La politique néolibérale est inséparable de la propagande économique qui lui confère une part de sa force symbolique.

La globalisation économique est une création politique, ce n’est pas un processus naturel, mais le produit d’une politique mise en œuvre par un ensemble d’agents et d’institutions et de l’application de règles délibérément créées à des fins spécifiques.

« Le mot de ‘globalization’ est, on le voit, un pseudo-concept à la fois descriptif et prescriptif, qui a pris la place du mot de ‘modernisation’... Ce mot incarne la forme la plus accomplie de l’impérialisme de l’universel, celle qui consiste, pour une société, à universaliser sa propre particularité en l’instituant tacitement en modèle universel. »[23]

Cependant, comme le dit Arjun Appadurai, « le problème central que posent aujourd’hui les interactions globales est la tension entre l’homogénéisation culturelle et l’hétérogénéisation culturelle »[24], cette dernière largement revendiquée par les divers mouvements actuels dans le monde entier.

En résumé, et en paraphrasant Susan George[25], le néolibéralisme avec sa doctrine dogmatique, ses rites, ses lois et ses institutions est devenu la plus grande religion du monde, l’enfer attend ceux qui se risquent à contester cette vérité.

Regard vers l’avenir

Selon Immanuel Willerstein, « ...le système-monde moderne touche à sa fin, et il est en train d’entrer dans une ère de transition vers un nouveau système historique dont les contours nous sont aujourd’hui inconnus, mais à la structure duquel nous pouvons contribuer. Le monde que nous avons ‘connu’ a été celui d’une économie-monde capitaliste qui aujourd’hui n’est déjà plus capable de maîtriser les pressions structurelles auxquelles il est soumis »[26].

En cela, il faut souligner le renforcement des résistances, qui se multiplient chaque jour et partout, avec une mention spéciale pour celles qui orientent leurs actions vers l’élaboration de propositions alternatives à la globalisation.

En fin de compte, nous insistons, « Le néolibéralisme n’est pas un état naturel de la condition humaine, il n’est pas non plus surnaturel, il peut être mis en question et remplacé, parce que ses propres failles l’exigent. Nous devons préparer des propositions politiques de rechange, pour restaurer le pouvoir communautaire, instituer la démocratie dans les Etats, établir des réglementations pour une juste distribution des biens au niveau international »[27], et inciter à la justice entre les sexes.

 

*Irene León, Area Mujeres ALAI.

 

Traduit de l’espagnol par ALAI.



[1] Robert Boyer, Les mots et les réalités, in Mondialisation au-delà des Mythes, Paris, La Découverte, Les Dossiers de l’Etat du Monde, 1997.

[2] Voir les mises en question remarquables de Susan George, A Short History of Neoliberalism Twenty Years of Elite Economics and Emerging Opportunities for Structural Change, Conference on ‘Economic Sovereignty in a Globalising World’, Bangkok, March 1999.

[3] « Sur 5 milliards d’habitants à peine 500 millions vivent confortablement, tandis que 4,5 milliards demeurent dans le besoin. ...la fortune des 358 personnes les plus riches, milliardaires en dollars, est supérieure au revenu annuel des 45 % d’habitants les plus pauvres, soit 2,6 milliards de personnes. » De même, « le cinquième le plus riche de la population dispose de 80 % des ressources, tandis que le cinquième le plus pauvre dispose d’à peine 0,5 %... le montant des transactions sur les marchés monétaires et financiers représente environ cinquante fois la valeur des échanges commerciaux internationaux... » signale Ignacio Ramonet. La Géopolitique du Chaos, Editions Galilée, France, 1997, pages 161 et 70.

[4] Pierre Bourdieu, Contre-feux 2, Editions Raisons d’Agir, France, 2001, p. 57.

[5] Voir à ce sujet : Immanuel Wallerstein, The Politics of the World Economy, Cambridge University Press, USA, 1984.

[6] En ce sens, le Forum Social Mondial (Porto Alegre, Brésil, 2001 et 2002), qui se définit comme un espace mondial des mouvements sociaux axé sur l’élaboration de propositions alternatives face à la globalisation néolibérale, est une des initiatives les plus remarquables.

[7] Voir l’article de Virginia Vargas, Disputas feministas por una globalización alternativa, Revue  America Latina en Movimiento n° 358, sept. 2002, ALAI, Equateur.

[8] Immanuel Wallerstein, Un mundo incierto, Libros del Zorzal,  Argentine, 2001-2002, p. 86.

[9] Dominique Plihon, Les Enjeux de la globalisation financière, in Mondialisation au-delà des mythes, Ed. La Découverte, 1997, France, p. 75.

[10] Idem 2.

[11] Idem 3, p. 60.

[12] Saskia Sassen, Toward a feminist analytics of the global economy.

[13] Idem 3, p. 54.

[14] Idem 3, p. 51.

[15] Irene León, Apuntes para una critica feminista del neoliberalismo, Revue América Latina en Movimiento n° 351, avril 2002, ALAI, Equateur.

[16] Idem 3, p. 11.

[17] Eduardo Tamayo, Cumbre secuestrada por transnacionales, www.alainet.org, 3 sept. 2002.

[18] Idem 3.

[19] Idem 2.

[20] Idem 3, p. 59.

[21] Idem 4, p. 73.

[22] Idem 4, p. 77.

[23] Idem 4, p. 96 et 97, se référant aux Etats-Unis.

[24] Arjun Appadurai, cité par Armand Matelard, in Mondialisation au-delà des mythes, p. 90, op.cit.

[25] Idem 2.

[26] Idem 8, p. 63.

[27] Idem 2.

https://www.alainet.org/fr/articulo/108188?language=en
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