FSM 2004

Terre, Eau, Souveraineté Alimentaire

18/01/2004
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Intervenants : Devinder Sharma (animateur) Rafael Alegria, Medha Patka, Brinda Karat, Roger Moody, Maude Barlow, Jose Bove, Dit-Dit Pelegrina, Itevina Massioli, Mamadou Sissokhol, Elenita Dano, Jean Dreze Le rythme est différent à celui du jour de l'ouverture, par groupe de 20 à 100 personnes les manifestations succèdent aux manifestations, dans les rues, dans les halls où ont lieu les assemblées. Au dire de tout un chacun le rythme est différent de celui de Porto Alegre. En attendant le début du séminaire, les expressions des différents groupes paysan et en particulier Via Campesina fait le spectacle : haut en musique et en couleur. La Via Campesina anime largement ce séminaire sur la souveraineté alimentaire et les moyens de l`indépendence des peuples pour ce qui concerne les besoins élementaires. Aprés un dernier chant sur la scène et le slogan "globalisons la lutte, globalisons l`espérance" le séminaire débute, sur un fonctionnememt defficient du système de traduction et des traducteurs. En cours de seminaire la technique et les hommes jetterons l'éponge a notre désespoir. C`est ainsi l'Inde, sera la seule réponse. Le point est fait en premier lieu sur les luttes que mènent les différentes ONG mondiales, mais aussi l'etat du travail en cours auprès des Etats et de la déficience des Etats face au projet de société imposé par les multinationales. L'accent est mis sur la nécessite de l'efficacité de la FAO pour tout ce qui concerne la souveraineté alimentaire. La mise en réseau des connaissances en ce qui concerne cette souveraineté devient un impératif de plus en plus important. Ici le processus de mystification de la science est relevé, mais aussi la nécessité de l'approvisionnement en eau et la faible part accordée aux salaires qui induit un niveau de vie faible. Et toujours des manifestations qui defilent dans la salle ; même pendant les interventions. La pollution de l'eau, outre qu'elle entraine la mort d'un enfant toute les 8 secondes à travers le monde, est un véritable enjeu de pouvoir financier et politique. La lutte pour la sauvegarde de l'eau, tant dans la sphère publique que comme élément vital sain est une lutte pour la vie engagée contre les firmes, mais aussi contre l'OMC et la Banque mondiale qui regardent à s'approprier l'or bleu. L'eau est une lutte des peuples. L'eau et les semences sont la lutte des peuples libres ; la maitrise de l'alimentation et de l'eau dans un avenir proche par les multinationales créera des peuples sous domination. Notre liberté passe aussi par la liberté des semences, la libre circulation de l'eau, le contrôle de nos choix de consommation, dans un environnement ecologique viable. L'organisation de cette main mise sur le vivant, sur la vie, passe immanquablement par le contrôle de la science, des techniques, des technologies. Ce contrôle économique s'accompagne de manière naturelle d'une concentration des entreprises, qui par la même accaparent de plus en plus de pouvoir dans de moins en moins de mains. Le brevet sur les semences est l'outil mis en place pour aboutir à ce contrôle. Le devoir des paysans est de nourrir de manière convenable l'ensemble de la planête, dans un environnement préservé. La concentration des entreprises agricoles fait baisser les prix mondiaux agricoles, privilégiant ainsi les grosses entreprises, et ruinant des millions de paysans autour de la planête, en même temps la création des grands groupes laissent démunis les Etats qui ne savent pas proposer de projets alternatifs au modèle dominant. La technique, le brevetage sur le vivant est un outil puissant aux mains des grands groupes semenciers, des gros agriculteurs, pour la domination sur les peuples. L`OMC ne doit plus s'occuper d'agriculture, c'est bien aux peuples de prendre en main leur propre vie. Considérons ces chiffres connus : 16 millions de paysans sont mécanisés (ont un tracteur), 250 millions de paysans utilisent la traction animale et 1 milliard de paysans travaillent la terre seulement avec leurs bras. La production intensive occidentale destinée essentiellement à l'exportation des pays du Sud, exproprie les petits paysans du Sud de leurs terres en rendant leur production hors competition des coûts du marche : cette politique là est criminelle. * Dominique Mourlane. Attac France http://www.france.attac.org/a2338
https://www.alainet.org/fr/articulo/109192?language=en

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