Des responsables d’organisations de femmes face à l’inflation
14/01/2008
- Opinión
Des responsables de deux organisations de femmes, contactées par l’agence en ligne AlterPresse, exhortent les autorités nationales à cesser d’être passives vis-à-vis de la hausse des prix des produits de première nécessité, en ce début d’année 2008, sur le marché national en Haïti.
« Le renforcement de la production nationale, associé à une revitalisation pertinente du mouvement des coopératives, devrait être la priorité du gouvernement afin d’arriver à réduire le niveau de dépendance du pays de l’extérieur », préconise Margareth Fortuné de l’association nationale des femmes victimes de coopératives (Anfvc).
L’association annonce une journée de mobilisation, pour le mardi 15 janvier 2008, en vue d’exiger des autorités haïtiennes des actions concrètes pour une amélioration des conditions de vie de la population.
La mobilisation du 15 janvier, qui s’inscrit dans le cadre de la relance des activités de protestation et de revendication de l’Anfvc, sera l’occasion pour les membres de l’association de plaider en faveur d’un remembrement du mouvement des coopératives et d’un raffermissement de la production nationale.
« Nos ventres dépendent trop des autres pays, dont la République Dominicaine, d’où nous importons des œufs », s’indigne la coordonnatrice de l’Anfvc, qui exprime sa préoccupation sur la question de la grippe aviaire, dont un virus a été récemment découvert sur le territoire voisin d’Haïti.
L’approvisionnement effréné d’Haïti de l’extérieur et le manque de contrôle du gouvernement sur le commerce national, sont parmi les causes de la vie chère et de son corollaire la pauvreté, enregistrées à un niveau alarmant ces dernières semaines en Haïti.
« De jeunes écolières et écoliers, beaucoup de femmes végètent dans la privation alimentaire. Les prix des produits de première nécessité grimpent inexorablement, laissant les mères de famille sans ressources pour nourrir leurs enfants », constate Fortuné, jointe au téléphone par AlterPresse.
« Il faut se nourrir. La production nationale haïtienne est notre seul recours, et le mouvement des coopératives peut participer à l’encadrement de beaucoup de familles, comme il l’a été dans le temps », propose Fortuné.
De son côté, pointant du doigt le monopole de certaines entreprises, notamment dans la fixation des prix des produits de première nécessité, ainsi que les irrégularités constatées dans le domaine commercial haïtien, la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) suggère des actions visant à améliorer le pouvoir d’achat de la population, particulièrement des femmes.
« Les commerçants fixent à leur guise les prix sur le marché national. Tant que l’Etat haïtien ne fera pas des interventions pour amener à une meilleure régularisation des prix, la réalité de l’inflation demeurera », relève la docteure Lise-Marie Déjean, coordonnatrice générale de la Sofa.
Dans sa sphère d’actions propre et dans un souci d’accompagnement des femmes, la Sofa projette de travailler, en 2008, à la promotion d’activités génératrices de revenus, notamment l’organisation d’ateliers de transformation de produits locaux, en vue d’augmenter le pouvoir d’achat des femmes « les premières victimes de la pauvreté en Haïti », note l’organisation de promotion et de défense des droits de femmes.
La Sofa entend présenter également des alternatives au système de crédit actuel qui tend à appauvrir les femmes et les enraciner dans la misère, au lieu de leur garantir un pouvoir d’achat favorable.
« Un mouvement de plaidoyer pour les femmes ainsi que des rencontres de sensibilisation seront organisées afin d’aider les femmes à identifier des moyens d’assurer leur survie par des remèdes appropriés aux maux de la vie quotidienne », escompte l’organisation féministe.
Les dirigeants haïtiens doivent se résoudre à régler la question de l’importation des biens essentiels à la consommation dans le pays, par des interventions incitatives régulières dans le champ commercial national, recommande Lise-Marie Déjean.
« Le renforcement de la production nationale, associé à une revitalisation pertinente du mouvement des coopératives, devrait être la priorité du gouvernement afin d’arriver à réduire le niveau de dépendance du pays de l’extérieur », préconise Margareth Fortuné de l’association nationale des femmes victimes de coopératives (Anfvc).
L’association annonce une journée de mobilisation, pour le mardi 15 janvier 2008, en vue d’exiger des autorités haïtiennes des actions concrètes pour une amélioration des conditions de vie de la population.
La mobilisation du 15 janvier, qui s’inscrit dans le cadre de la relance des activités de protestation et de revendication de l’Anfvc, sera l’occasion pour les membres de l’association de plaider en faveur d’un remembrement du mouvement des coopératives et d’un raffermissement de la production nationale.
« Nos ventres dépendent trop des autres pays, dont la République Dominicaine, d’où nous importons des œufs », s’indigne la coordonnatrice de l’Anfvc, qui exprime sa préoccupation sur la question de la grippe aviaire, dont un virus a été récemment découvert sur le territoire voisin d’Haïti.
L’approvisionnement effréné d’Haïti de l’extérieur et le manque de contrôle du gouvernement sur le commerce national, sont parmi les causes de la vie chère et de son corollaire la pauvreté, enregistrées à un niveau alarmant ces dernières semaines en Haïti.
« De jeunes écolières et écoliers, beaucoup de femmes végètent dans la privation alimentaire. Les prix des produits de première nécessité grimpent inexorablement, laissant les mères de famille sans ressources pour nourrir leurs enfants », constate Fortuné, jointe au téléphone par AlterPresse.
« Il faut se nourrir. La production nationale haïtienne est notre seul recours, et le mouvement des coopératives peut participer à l’encadrement de beaucoup de familles, comme il l’a été dans le temps », propose Fortuné.
De son côté, pointant du doigt le monopole de certaines entreprises, notamment dans la fixation des prix des produits de première nécessité, ainsi que les irrégularités constatées dans le domaine commercial haïtien, la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) suggère des actions visant à améliorer le pouvoir d’achat de la population, particulièrement des femmes.
« Les commerçants fixent à leur guise les prix sur le marché national. Tant que l’Etat haïtien ne fera pas des interventions pour amener à une meilleure régularisation des prix, la réalité de l’inflation demeurera », relève la docteure Lise-Marie Déjean, coordonnatrice générale de la Sofa.
Dans sa sphère d’actions propre et dans un souci d’accompagnement des femmes, la Sofa projette de travailler, en 2008, à la promotion d’activités génératrices de revenus, notamment l’organisation d’ateliers de transformation de produits locaux, en vue d’augmenter le pouvoir d’achat des femmes « les premières victimes de la pauvreté en Haïti », note l’organisation de promotion et de défense des droits de femmes.
La Sofa entend présenter également des alternatives au système de crédit actuel qui tend à appauvrir les femmes et les enraciner dans la misère, au lieu de leur garantir un pouvoir d’achat favorable.
« Un mouvement de plaidoyer pour les femmes ainsi que des rencontres de sensibilisation seront organisées afin d’aider les femmes à identifier des moyens d’assurer leur survie par des remèdes appropriés aux maux de la vie quotidienne », escompte l’organisation féministe.
Les dirigeants haïtiens doivent se résoudre à régler la question de l’importation des biens essentiels à la consommation dans le pays, par des interventions incitatives régulières dans le champ commercial national, recommande Lise-Marie Déjean.
https://www.alainet.org/fr/articulo/125173?language=en
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