Des candidats à la présidence contestent les résultats préliminaires de la présidentielle et appellent à la mobilisation
- Opinión
P-au-P, 06 nov. 2015 --- Plusieurs candidats à la présidence contestent les résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre 2015, rendus publics dans l’après-midi du jeudi 5 novembre 2015 et dans une atmosphère de forte tension à l’échelle nationale.
Le candidat à la présidence Jean Charles Moïse, qui arrive en troisème position, selon les résultats préliminaires du Conseil électoral provisoire (Cep), appelle la population à la mobilisation pour défendre ses droits, ses votes et la démocratie.
« Le plan, lié aux fraudes concoctées en notre défaveur, lors des élections, déboucherait sur une révolution dans le pays, parce qu’en aucun cas le peuple ne restera pas les bras coisés », avertit-il.
« Nous décidons de combattre pour que nos origines ne nous condamnent pas et jusqu’au bout. Les protestations vont être effectuées par la population », lâche Mathias Pierre, un ex-candidat à la présidence qui supporte Jean Charles Moïse.
Au moment où Jean-Charles Moïse faisait ses premières déclarations à la presse, après la levée du suspense sur les résultats provisoires de la présidentielle du 25 octobre, un membre de son parti Pitit Desalin, dénommé Maxo Gaspard, a été tué de balles à la tête, non loin du siège central du parti à Delmas 33.
Les agresseurs de Maxo Gaspard seraient des policiers nationaux, qui circulaient à bord d’un véhicule Honda, de couleur verte et sans plaque d’immatriculation, rapportent des témoins.
Cette information est démentie par le directeur départemental de l’Ouest de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
De son côté, le candidat indépendant à la présidence, l’ex-chef (2005 - 2012) de la Pnh, Mario Andrésol, parle de résultats préfabriqués, alors que le candidat Eric Jean Baptiste duMouvement d’action socialiste (Mas) rejette la cinquième place, qui lui est attribuée par le Cep.
Ils lancent un appel à la mobilisation pour y faire échec.
Même son de cloche du candidat Jean Henry Céant, du parti politique Renmen Ayiti, qui flaire un piège dans les notes attribuées par le Cep ainsi que le risque de déclarer vainqueur du premier tour le candidat officiel Jovenel Moïse du Parti haïtien tèt kale (Phtk).
Dénonçant, de nouveau, des magouilles au profit du candidat officiel Jovenel Moïse, plusieurs candidats à la présidence, qui désapprouvent la quantité de votes qui leur sont attribués, annoncent une concertation immédiate pour continuer de demander la formation d’une commission de vérification indépendante des votes du 25 octobre 2015 et planifier des actions de rectification.
La publication de ces résultats préliminaires a provoqué une situation de panique dans diverses zones du pays, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, où des tirs d’armes ont été entendus dans divers quartiers, comme au centre et au nord de la capitale.
Des bouchons considérables ont eu lieu sur les principaux axes, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dans l’attente de la publication officielle des résultats préliminaires de la présidentielle du 25 octobre.
Jovenel Moïse, du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, et Jude Célestin, de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), sont les deux candidats qui arrivent en tête de la présidentielle du 25 octobre, selon les résultats préliminaires rendus public dans l’après-midi du 5 novembre par le Cep.
Le candidat Jovenel Moise a réalisé 511,992 votes, soit 32.81% des électeurs, tandis que Jude Célestin a obtenu 394 390, soit 25.27%, a indiqué le président du Cep, Pierre-Louis Opont, lors d’un point de presse.
« Nous avons montré que le peuple est prêt pour la démocratie. Nèg bannann nan est le seul espoir d’une vie meilleure », se vante Jovenel Moise, lors d’un point de presse donné quelques heures après les résultats préliminaires de la présidentielle.
« Le travail vient de commencer (..). Beaucoup de personnes vont chercher leurs intérêts personnels pour semer des troubles dans votre esprit », affirme-t-il.
En troisième position, le candidat de Pitit Desalin Jean Charles Moïse, opposant farouche du pouvoir en place a obtenu 14.27 % des votes, alors qu’en quatrième position Maryse Narcisse du parti Fanmi Lavalas, appuyée par l’ancien président Jean6Bertrand Aristide, a réalisé 7.05 % des votes, selon le Cep.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article19152#.Vjzk625lGyc
Del mismo autor
- Première grande manifestation anti-corruption en Haïti 18/10/2018
- Deux mois après les dernières émeutes, la crise socio-politique perdure 07/09/2018
- Haïti –Troubles : Calme précaire à la capitale 09/07/2018
- Jovenel Moïse appelle à l’union pour relever les défis d’Haïti 09/02/2017
- Trois journées de mobilisation annoncées contre un éventuel renouvellement de la Minustah 12/09/2016
- Les parlementaires divisés, Jocelerme Privert ferme au poste 17/06/2016
- Interdiction de départ contre deux anciens premiers ministres et 11 ex-ministres de Martelly 01/06/2016
- La formule de transition proposée par le sénat 02/02/2016
- Le président du Cep, Pierre Louis Opont, démissionne 29/01/2016
- Un gouvernement de transition pour sortir de la crise, propose le G-8 26/01/2016