20 ans après Durban: Africains et Afro-descendants colonisés ou émancipés?

Les Afro-descendants et les Africains sont les premiers à payer le prix fort des politiques économiques, sociales, sécuritaires et migratoires des pays anciennement colonisateurs et esclavagistes.

28/09/2021
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À l’issue de la conférence de Durban -2001-, la communauté internationale, de nombreuses ONGs, des mouvements sociaux et des membres de ce qu’il est convenu, dans les couloirs onusiens, de nommer « société civile », ont souscrit aux termes de la Déclaration de Durban et de son Programme d’Action, même si certains Etats occidentaux avaient quitté, avec fracas, la conférence après avoir instrumentalisé, honteusement, l’antisémitisme supposé de l’ensemble des participants. Antisémitisme venant délivrer, à point nommé, les Etats coloniaux qui refusaient que soit discutée plus avant la question des Réparations portée par nombre d’Etats africains et qui aurait dû permettre de clore la séquence concernant l’impunité dont ont bénéficié tous ceux qui ont commis ou laissé se commettre, au nom de la Modernité et de la suprématie blanche, des crimes contre l’humanité et de génocide.

 

La colonialité du pouvoir s’est alors exprimée dans ses aspects les plus infâmes pour museler une voix qui avait enfin compris qu’après 3 décennies contre le racisme ; il lui fallait aussi pérenniser  l’invisibilisation et rendre muettes les victimes de la négrophobie et de l’islamophobie, ou tout du moins leur laisser une parole circonscrite par le périmètre des droits humains tels que pensés par cette colonialité du pouvoir qui définit celle des Êtres. Non contents d’avoir plus ou moins réussi leur tentative, ces mêmes Etats ont réitéré leur opposition aux 20 ans de la Conférence de Durban, célébrés à l’Assemblée Générale des Nations Unies le 22 septembre, au prétexte que, selon un représentant des Etats, lors du débat général pour le Forum international, Durban, 2001 et son processus sont ‘toxiques’.

 

Il est bien question des réparations liées à la traite négrière transatlantique, à la mise en esclavage, à la colonisation et au colonialisme qui a suivi la catastrophe humaine tant sur le plan métaphysique de démographique inaugurée par les Découvertes.

 

On parle d’une entreprise qui a déplacé, pendant plus de 4 siècles, plus de 12 millions de personnes et s’est jouée sur 4 continents. Entreprise coloniale qui a assuré la pérennisation du modèle euro-centré; qui a conclu à la suprématie des corps blancs sur les corps noirs et arabes ; qui a vendu et mis en esclavage les corps noirs, considérés comme des biens meuble, en raison de la couleur de leur peau et les indigènes pour leur supposé manque d’âme.

 

Ce procédé a structuré profondément le système capitaliste prédateur en lui permettant de s’enrichir sur l’exploitation, sans limite, de millions et de millions de personnes privées de leur humanité et de leur dignité, mais aussi sur le vol des terres et le pillage des ressources naturelles des Amériques et des Caraïbes qui ont permis « le bien-être et le progrès de l’Europe (…) bâtis avec la sueur et les cadavres des Nègres, des Arabes, des Indiens et des Jaunes. Cela nous décidons de ne plus l’oublier ».[1]

 

Ces crimes continuent d’être la marque de la majorité des Etats anciennement colonisateurs et esclavagistes ; peu importe que certains affirment le contraire, fassent quelques excuses ou se déclarent prêts à rendre quelques objets d’art volés. La façon dont sont traités les migrants marque la permanence des éléments de la colonialité du pouvoir qui a gouverné le pouvoir blanc dans sa décision de hiérarchiser l’humanité; ils sont devenus les nouveaux esclaves dont les vies se noient dans la Méditerranée sous les regards impavides de nombre de dirigeants européens.

 

Sans un processus de réparations politiques et collectives, ni ne sera rendue l’énergie créatrice et dynamique de cultures violentées ne répondant pas aux injonctions du monde blanc ni ne sera réintroduit le sens de l’altérité et de l’intersubjectivité qui font cruellement défaut à l’humanité.

 

Tous ces Etats et ceux qui les y ont aidés, de près ou de loin, sont responsables du racisme sous toutes ses formes, et particulièrement de la négrophobie construite à partir de la politique de la race mise en place, dès 1492, avec pour objectif de hiérarchiser l’humanité.

 

C’est bien, d’une certaine manière, ce qui été affirmé dans la Déclaration de Durban « si le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée ne sont pas combattus par tous, en particulier les autorités publiques et hommes politiques à tous les échelons, leur perpétuation s’en trouve encouragée »[2].  Comment dès lors continuer à se poser en parangons de la démocratie et en défenseurs des droits humains sans jamais remettre en cause la colonialité du pouvoir qui maintient les racisés, les précaires et surtout les racialisés dans une zone de Non Êtres ?

 

Depuis la conférence internationale de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée[3], la situation des Africains et des Afro-descendants dans le monde ne s’est pas améliorée. Cible facile d’un système qui n’hésite pas à fabriquer des ennemis de l’intérieur lorsqu’il se sent menacé, qui ne trouve rien de mieux que de criminaliser les populations vulnérables lorsqu’il doit prouver son investissement dans la lutte contre le terrorisme dont il a facilité l’émergence, les Afro-descendants et les Africains sont les premiers à payer le prix fort des politiques économiques, sociales, sécuritaires et migratoires des pays anciennement colonisateurs et esclavagistes.

 

Au Brésil ou aux Etats Unis, chaque jour un jeune noir est tué ; en Colombie, les forces de répression et les paramilitaires qui les assistent font un usage excessif de la force (déplacement forcé, disparition, harcèlement, torture, meurtre..) ; ces méthodes utilisées pendant la guerre civile le furent, même après la signature des accords de paix, lors de la grève générale de 2021 avec pour principales victimes les Afro colombiens ; et l’Europe n’est pas en reste : la mort d’un jeune noir ou arabe est justifiée par la légitime défense.

 

Dans tous ces pays, les forces de maintien de l’ordre bénéficient de l’impunité au nom de la rhétorique répressive et guerrière de la loi et de l’ordre. Tous ces Etats dominateurs exercent leur colonialité du pouvoir sans aucun état d’âme et entendent bien poursuivre dans cette voie pour assurer le pouvoir de la suprématie blanche sur l’ensemble du monde, au nom d’une démocratie carnassière dont ils ont eux-mêmes définis les contours.

 

Dans le cadre de l’ONU et de ses nombreuses agences, les Etats peuvent imposer leur loi et leur ordre au prétexte qu’ils participent à son financement[4]. On est dans un système où l’entre soi fait florès ; fonctionnant comme une entreprise privée, les Etats agissent en tant que conseil d’administration et les fonctionnaires de l’ONU deviennent les employés de ce système qui défend prioritairement les intérêts des Etats impérialistes et coloniaux et non ceux du Peuple des Nations et encore moins ceux concernant le droit des peuples à la souveraineté et à l’autodétermination.

 

Sans oublier qu’au sein même de l’ONU, cette institution n’est pas en reste en ce qui concerne les manifestations de racisme structurel qui touchent de plein fouet les fonctionnaires africains ou afro-descendants ; leur progression, à diplôme et qualification égale, est loin d’être la même. Au point qu’en 2020, l’étude réalisée par United Nations People of African descent[5] a révélé que 52% des 2 857 personnes interrogées avouent avoir été en butte au racisme dans le cadre de leurs relations de travail.

 

Le rapport de forces est la seule règle et ce qui se passe au niveau du Conseil de sécurité en est une preuve flagrante et honteuse. Il suffit d’analyser la situation de la Palestine sur le plan du droit international et du droit humanitaire international pour comprendre l’impasse structurelle face à laquelle se trouve ce pays ravagé par l’occupation et la colonisation israélienne illégale et abandonné par une communauté internationale lâche, uniquement soucieuse de ses petits intérêts et arrangements maffieux entre amis.

 

Dans un tel contexte, 20 ans après Durban, que peuvent attendre les Africains et les Afro descendants ? On leur a promis l’émancipation de la colonialité de leur Être, on leur a promis la fin du racisme. 3 décennies contre le racisme plus tard, où en est-on ?  

 

L’ONU, selon ses habitudes, a masqué ses incompétences, muselée par une communauté internationale qui manie le paradoxe comme d’autres manient le mensonge, tout en se gargarisant des nombreux programmes décidés pour lutter contre la négrophobie.  Entre 2002 et 2021, on n’en compte pas moins de 8[6]

 

Que penser de toutes ces initiatives qui se sont accélérées depuis l’assassinat de George Floyd ?

 

Pour positives qu’elles soient, leur mandat, d’un mécanisme à l’autre, se répète peu ou prou. Fleurissent, dans nombre d’entre elles et dans les mandats des différents mécanismes, des mots tels qu’inclusionvivre ensemble, respect, égalité, reconnaissance, diversité, amelioration, bonnes pratiques… Suffit il de les prononcer, tels des mantra, pour qu’ils agissent sur le réel des victimes du racisme structurel? Depuis plus de 20 ans, ces mots n’ont aucunement changé ou même permis de changer la situation des Personnes d’ascendance africaine, pourtant la communauté internationale s’en gargarise.

 

Et les Africains et les Personnes d’ascendance africaine continuent de suffoquer!

 

L’ONU, avec l’objectif de contenter ses bailleurs, réussit la prouesse de ne jamais interroger les raisons fondatrices de ce racisme structurel; elles sont ou contournées ou au mieux abordées du bout des lèvres ou tout simplement ignorées. Il est bien mentionné « d’étudier les problèmes de discrimination raciale rencontrés par les PAD[7] », mais le résultat de ces études est loin d’être pris en compte car il interroge effectivement la responsabilité “(d)es autorités publiques et hommes politiques à tous les échelons, qui, en ne répondant pas à leurs obligations internationales, encouragent la  perpétuation du racisme[8].

 

Ecouter les victimes du racisme en général, oui, tout en refusant énergiquement de penser la nature de la relation mortifère qu’il y a entre “race, capital et classe” et qui questionne non seulement la relation au monde d’un organisme tel que l’ONU mais aussi la place de l’Humain dans un monde régi par la financiarisation de la vie et le profit au bénéfice de quelques uns. Le hold up de l’humanité, inauguré avec la mise en place de la politique de la race, n’a jamais cessé; il s’est juste revêtu de nouveaux habits dessinés par les droits humains, la démocratie et bien d’autres termes dont le système capitaliste libéral et impérial se gargarise pour se donner bonne conscience.

 

Ainsi, un des termes que ce système lance à tout va est celui de la ‘reconnaissance’. Il porte en lui autant de paradoxes qu’en portent et l’ONU et les membres de la communauté   internationale lorsqu’ils affirment vouloir en découdre avec le racisme, à comprendre ici dans son acception générique.

 

Antonio Guterres, lors de la Journée internationale pour les personnes d’ascendance africaine, n’y a t il pas encore une fois fait référence en affirmant qu’ « Il s’agit d’une reconnaissance attendue depuis longtemps des profondes injustices et de la discrimination systémique que les personnes d’ascendance africaine ont endurées pendant des siècles et auxquelles elles continuent de faire face aujourd’hui»[9].

 

Mais est ce l’Etat qui va reconnaître les victimes du racisme structurel alors que c’est ce même Etat qui fabrique de l’exclusion, de la précarité et l’ensemble des maux éprouvés par les personnes racialisées? De quelle nature est cette reconnaissance qui porte en elle de la vulnérabilité,  de la faiblesse, pour peut que l’on cesse d’être reconnu?

 

N’est on pas encore une fois face à une injonction paradoxale en s’adressant à cette institution dans l’espoir qu’elle trouve une solution à ce qu’elle-même créee? L’Etat dominant, en tant qu’institution de surplomb, n’admet que l’asymétrie; dès lors, la reconnaissance ne se fera que selon ses termes et en particulier à partir d’une posture de générosité qui attend en retour que la personne ‘reconnue’ fasse preuve d’ardeur pour mériter de sortir de la zone de Non Être à laquelle elle est assignée.

 

Face à une violence raciale, à une impunité institutionnelle, le corps noir, habité par la quête de sa dignité, s’autorise à sortir de son assignation et à partir à l’assaut de l’Indigne; dès lors la Dignité parle des conditions dans lesquelles l’opprimé va s’engager, porté par la nécessité de s’extraire des conditions indignes qui lui sont imposées, il n’oublie pas que le corps noir s’inscrit dans une relation au monde particulière qui ne peut être obérée comme le voudraient nombre de Droits de l’hommiste.

 

Leurs droits humains, selon les besoins de l’Etat ou des relations internationales, adoptent une géométrie plus ou moins variable; ainsi en France, des lois liberticides, dont celles contre le terrorisme et contre le séparatisme, redéfinissent les contours de l’égalité, de la liberté de culte et d’expression. Elles sont parfaitement islamophobes. Elles essentialisent une fois de plus les personnes issues de la colonisation et du colonialisme. Mais elles sont justifiées au nom de la démocratie et de l’intérêt de la Nation…

 

Le racisme structurel occupe, lui aussi, une position de surplomb en investissant tous les espaces de nos sociétés. Le slogan de Black Lives Matter ‘I can’t breath’ est devenu, naturellement, le cri de révolte de tous ceux à qui ce système prédateur, raciste et dominateur, vole la parole.

 

Les Afro-descendants et les Africains veulent que leur dignité s’exprime à partir d’une justice qui redresse les crimes historiques, à partir d’une réforme foncière reconnaissant aussi bien le Droit coutumier que le droit à la terre, tel que reconnu dans la Convention 169 de l’OIT; ce qu’avaient réalisé tous ceux qui, depuis Durban et même avant, demandent qu’un processus des Réparations collectives et politiques soient pris en charge par les Etats anciennement esclavagistes et colonisateurs.

 

Les chefs d’Etat réunis lors du premier Afrique/Caraïbes[10] ont porté ces préoccupations; ils savent que la colonialité du pouvoir blanc use de l’oppression et de la soumission pour ne pas perdre sa mainmise sur les terres voles et pour ne pas redessiner le contour du droit.

 

La lutte contre le racisme racialisant ne dépend ni de la reconnaissance ni de l’antiracisme moral, pas plus que de la représentation dans certains corps électifs ou à certains postes, ou dans les media où sont apparus de nombreux corps noirs à la suite de la mort de George Floyd; elle dépend d’une part d’un engagement dans l’antiracisme politique où est dénoncée la colonialité du pouvoir par l’ensemble des victimes des politiques raciales et coloniales, et d’autre part, dans le cadre de l’ONU, d’un rééquilibrage géopolitique et géostratégique des forces en présence qui permettra entre autres à l’Afrique d’émerger de la “grande nuit”[11] coloniale imposée par les Etats anciennement colonisateurs, par les banques de développement et autres institutions financières internationales, avec l’aide de certains présidents africains, fervents amis de la Modernité euro-centrée.

 

Cette émancipation de l’Afrique ouvrira le pas à celle des Afro-descendants et des Africains de la diaspora, qui doivent, dès lors, oeuvrer à la mise en perspective d’un rapport de forces afin de peser sur les Etats anciennement colonisateurs pour les obliger à inverser la nature de leur colonialité du pouvoir dans l’ensemble des relations internationales et à l’égard de l’ensemble des personnes racisées et racialisées.

 

La lutte contre le racisme structurel appelle à la fois exigeance et résistance aussi bien de la part des Afro-descendants et des Africains que des mouvements sociaux et de soutien pour s’opposer à la financiarisation des corps et des relations internationales au nom de la suprématie blanche.   

 

20 ans après la dignité est toujours à conquérir, mais ni elle ne se donne ni elle se décrète. 

 

Elle se conquiert. 

 

Elle reste le futur du continent africain, des Africains et des Afro-descendants de la diaspora, en Amérique du sud ou dans les Caraïbes qui devront mener la mobilisation afin d’obliger les Etats dominants à actionner les structures juridiques internationales pour que les crimes commis, entre 1492 et la fin des Indépendances, soient légitimement et collectivement jugés. Seule possibilité pour tous ceux qui ont été privés de l’accomplissement de leur Être par leur dignité de reprendre place dans une humanité décoloniale ne cherchant « plus à contribuer à la dévalorisation de la réalité humaine[12] »

 

Mireille Fanon Mendes France

 

Fondation Frantz Fanon

 


 

[1] Frantz Fanon, Wretched of the earth,,1961 ; Editions Maspero

 

[2] Chapitre premier ; Documents adoptés par la Conférence ; Déclaration ; Page 4, https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N02/215/44/PDF/N0221544.pdf?OpenElement

 

[3] Du 31 août au 8 septembre 2001

 

[4] Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, “plus de la moitié du budget de l’ONU -3,2 milliards de dollars pour 2021- est financée par cinq contributeurs. Les États-Unis, de loin les premiers donateurs, contribuent à eux seuls à 22 % du budget alors qu’ils ne représentent que 7 % des effectifs totaux, soit plus que n’importe quel autre pays. « Celui qui paie, c’est celui qui commande», résume un cadre de l’organisation ». https://www.jeuneafrique.com/1106839/politique/racisme-a-lonu-le-grand-malaise/

 

[5] https://unric.org/fr/de-hauts-fonctionnaires-dorigine-africaine-sindigne...

 

[6] 2002 : IGWGGroupe de travail intergouvernemental sur le suivi de la Déclaration de Durban ; Ce Groupe de travail, l’un des 3 mécanismes assurant le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, a été créé en application de la résolution 2002/68 de la Commission des droits de l’homme et approuvé par le Conseil économique et social dans sa décision 2002/270 du 25 juillet 2002. Son mandat vise, entre autres, à faire des recommandations en vue de l’application effective de la Déclaration et du Programme d’action de Durban ;  https://www.ohchr.org/FR/Issues/Racism/IntergovWG/Pages/IWGIndex.aspx

 

2002 : Groupe d’éminents experts indépendants sur la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Durban https://www.ohchr.org/FR/Issues/Racism/Pages/IndependentEminentExperts.aspx

 

2002 : Groupe de travail d’experts sur la situation des personnes d’ascendance africaine, WGEPAD créé par le Conseil des droits de l’homme en tant que procédure spéciale dont le mandat est renouvelé tous les 3 ans ; https://www.ohchr.org/FR/Issues/Racism/WGAfricanDescent/Pages/WGEPADInde...  

 

2011 : Année internationale des PAD ; https://www.un.org/fr/observances/international-years

 

2015-2024: Décennie Internationale pour les Personnes d’Ascendance Africaine[2] -IDPAD-; 6 ans après, peu d’Etats l’ont inaugurée; nombre d’entre eux l’ont ignorée au prétexte qu’il n’y a pas de racisme; ainsi de la France qui refuse de reconnaître la situation coloniale vécue par les Afro-descendants dans les colonies de sa République; le programme d’activités est loin d’être suivi puisque, à plus de la moitié de la décennie, n’ont été listées que des activités mises en place par les organisations de défense des PAD ; quelques textes de nature fort générale sur l’identité de la décennie Reconnaissance, Développement, Justice. Aucune réflexion sur le racisme structurel et/ou sur la colonialité du pouvoir assurant sa pérennité. https://www.un.org/fr/observances/decade-people-african-descent

 

2018, en décembre, l’Assemblée générale décide de « créer un forum permanent pour les personnes d’ascendance africaine; il ne sera mis en place que 3 ans plus tard  

 

2021, à la suite du rapport de la Haut commissaire sur la justice raciale et l’égalité, il a été decide de mettre en place un mécanisme pour étudier le racisme systémique, les violences policières et celles exercées contre des manifestations pacifiques. On peut constater avec cet intitule le caractère généralisant de la problématique! Où a disparu la question du racisme  structurel?

 

2021 Instauration du Forum international pour les PAD, inscrit dans le cadre du Programme d’Activités de la Décennie

 

2021 ; 1er septembre, lancement de la Journée internationale des PAD 

 

[7] mandat du WGEPAD

 

[8] Voir la note 2.

 

[9] L’ONU célèbre la première Journée internationale des personnes d’ascendance africaine https://news.un.org/fr/story/2021/08/1102812

 

[10] 7/09/2021; https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/premier-sommet-entre-la-carico...

 

[11] Expression empruntée à Achille Mbembe qu’il avait utilisait en titre pour son livre Sortir de la grande nuit

 

[12] Frantz Fanon, Le colonisé en question Le syndrome nord africain, partie 1 ; Pour la révolution africaine ; Ecrits politiques ; Editions Maspero

 

 

https://www.alainet.org/fr/articulo/213956?language=en
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