Les élections du 25 octobre et le changement en Haïti ( 2 de 2)

23/11/2015
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Les illusions et les escroqueries que la propagande fasciste s’évertue à présenter comme le progrès social en Haïti apparaissent maintenant au grand jour. La dégradation de la situation politique causée par la répression de la manifestation du 18 novembre 2015 restera dans les annales du pays. Le refus du respect du verdict populaire consacré par les résultats préliminaires publiés par le Conseil Électoral provisoire (CEP) révulse la population. Qui avait clairement exprimé au cours des sondages réalisés par l’Institut brésilien IGARAPÉ son manque de confiance dans le processus électoral. En effet, les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote (exit poll) par cet institut brésilien révèlent que seulement 6% des votants déclarent avoir choisi Jovenel Moïse, le candidat du gouvernement Martelly qui est sorti en tête du chapeau du CEP avec près du tiers des votes [1]. Comme un lapin du chapeau d’un magicien ! De plus, selon un article du Nuevo Herald rapportant les résultats des travaux de l’Institut brésilien IGARAPÉ, 90% des votants ont déclaré que les élections du 25 octobre étaient totalement frauduleuses [2].

 

L’Institut brésilien IGARAPÉ connaît bien Haïti pour y avoir conduit d’excellentes enquêtes au cours des dix dernières années. En effet, les études d’IGARAPÉ sur les dévastations causées par l’ouragan Sandy, sur la crise alimentaire, sur la criminalité urbaine à Port-au-Prince, Les Cayes, Cap-Haitien, Gonaïves, St. Marc, Jacmel et Léogane [3] sont d’une excellente facture. On comprend donc que leur dernier rapport sur les élections du 25 octobre soit une référence consultée par les milieux universitaires, politiques et économiques pour analyser et comprendre la situation en Haïti. Le chaos était annoncé. Nous l’avions subodoré dans notre article intitulé Le scénario-catastrophe du 25 octobre 2015 en Haïti est-il évitable ? publié chez AlterPresse le 15 septembre 2015.

 

La répression organisée par le gouvernement Martelly/Paul révèle au monde entier autant son indigence que les idées absurdes de ses défenseurs qui tentent de masquer leur horrible cynisme avec leur charabia sur les media sociaux. La manifestation du 18 novembre 2015 a battu tous les records, surpassant même celle du lundi 18 novembre 2013 quand, selon le journal Le Monde , les manifestants ont réclamé « la démission du président Martelly et de meilleures conditions de vie [4]. » Tous les secteurs de la population ont manifesté en clair leur refus de laisser le gouvernement voler le résultat des élections. Comme l’explique Féguenson Hermogène du Cercle Gramsci de la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) : « Nous dénonçons un coup d’état électoral fomenté par le pouvoir en place, de concert avec l’UNOPS, l’ONU, en faveur du PHTK. Nous voulons aussi dénoncer la misère rose qui sévit dans le pays [5]. » Les démocrates et progressistes vaincront avec leur courage, leur clairvoyance et leur détermination dans la lutte pour le changement.

 

La lutte contre la folie collective

 

Haïti fait face aujourd’hui à une situation de lutte contre la folie collective. Comme le dit Albert Einstein, « la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Cette folie se manifeste d’abord du côté du pouvoir qui ne cesse de faire la même chose, d’orchestrer des fraudes et de penser aboutir à des résultats acceptables pour la population. On l’a vu sous les Duvalier, puis au cours des élections de 2006, de 2010 et encore de 2015. Le comportement de la mafia au pouvoir appuyé par la communauté internationale traduit ce que le psychologue et philosophe américain Paul Waltzlawick de l’école de Palo Alto en Californie nomme «  Comment réussir à échouer  » qui est le titre de l’un de ses meilleurs ouvrages. Les travaux de Paul Waltzlawick ont été développés à l’Institut de recherches en santé mentale ou en anglais Mental Research Institute (MRI).

 

En effet, la folie se manifeste aussi du côté de la fraction de l’opposition qui ne veut pas aller à la racine pour guérir le mal. Nous continuons de mettre des cautères sur des jambes de bois. Des partis tournent autour du pot en pensant pouvoir trouver une solution intermédiaire, mi-figue mi-raisin, avec les bandits du CEP. Les organisations indépendantes SOFA, CONHANE, CNO et RNDDH ont montré que les élections du 25 octobre 2015 sont « une vaste opération de fraude électorale planifiée [6] ». Les trois (3) derniers communiqués publiés par le CEP prouvent que ces élections ont été un gâchis. Le CEP a dit d’abord qu’il n’y avait pas de fraudes, puis a reconnu une petite fraude et enfin la révélation d’une grande fraude saute aux yeux de tous. En même temps, le CEP écarte du revers de la main la proposition des huit candidats de créer une commission indépendante de vérification des résultats proclamés.

 

En clair, le CEP n’a aucune crédibilité et doit partir. Ses membres doivent être arrêtés et jugés. Les élections doivent être annulées, le candidat Jovenel Moïse doit être expulsé car selon les lois du CEP, le candidat qui a bénéficié des fraudes doit être sanctionné. C’est le cas aussi avec les occupants du Palais national qui ont géré leur propre centre de tabulation. Haïti se meurt, prise en sandwich entre les chercheurs de pouvoir. Autant ceux du gouvernement que ceux de l’opposition. Nous sommes pris dans ce que l’école de Palo Alto nomme le double bind (la double contrainte).

 

Les forces réactionnaires n’ont pas le monopole du refus de changer de comportement dans la conduite des affaires publiques. Ce comportement est en soi une culture qui irrigue notre façon de pensée et de voir le monde . Il importe de combattre systématiquement cet aspect négatif de notre culture qui dénature tout. «  Se yon kilti kap salope tout bagay  ». Il importe de mettre fin au grand désordre du « cale ouest » et du « calbindage » discuté par Fernand Hibbert et Justin Lhérisson au début du 20e siècle en Haïti. Que signifient ces expressions ? Par « cale ouest », il faut entendre le comportement équivoque de procrastination du sénateur Rénélus Rorotte décrit par Fernand Hibbert dans son ouvrage Séna [7]. Par « calbindage », il faut référer à Justin Lhérisson qui écrit en 1905 : «  Nous sommes dans un pays de calbindage, il faut calbinder ; voilà tout  [8]. »

 

Les deux expressions renvoient au climat d’hypocrisie générale avec des réactions de contestation qui ne vont pas à la racine du mal. Nous nous dérobons à notre devoir, nous pataugeons dans la déresponsabilisation collective (le se pa fòt mwen, se fòt kanmarad la ), l’inaction et nous tournons en rond. Le « cale ouest » et le « calbindage » sont renforcés sur le plan politique par la culture de l’impunité. On peut faire n’importe quoi et continuer à vivre comme si de rien n’était. Il y a des exceptions à la règle du « cale ouest » et du « calbindage. C’est le cas avec le député A. Rodon Bien-Aimé qui s’est hautement distingué cette semaine. Ce dernier a accusé le citoyen canadien Sylvain Cotté travaillant pour l’UNOPS d’être au cœur de la conspiration substituant les procès-verbaux originaux provenant des centres de votes et les remplaçant par des vrais faux qu’il délivre au Centre de Tabulation. Au fait, ces faux procès-verbaux ne sont qu’une partie de la chaîne de fraude qui commence avec les faux bulletins et se termine dans les faux comptages. Les Nations Unies sont impliquées dans la corruption électorale et des personnes du Palais national sont citées comme complices ou coauteurs.

 

Un autre député du PHTK est le candidat Max Antoine Simon des Cayes-Ile-À-vache, qui a aussi dénoncé les résultats publiés par le CEP. Selon le journaliste Noclès Débréus rapportant les déclarations du candidat Simon, les résultats ont été manipulés. Dans son entendement, « le CEP lui a octroyé plus de voix qu’il n’en a obtenues. Reconnaissant sa défaite, Max Antoine Simon précise qu’il a eu 13 111 votes (43.54 %) contre 16 675 (55.38 %) en faveur de son rival, le candidat de l’OPL, Clauvy Robas [9]. »

 

Kilti malpròp sa-a fè nou bannan

 

Notre classe politique refuse d’entendre raison en créant des problèmes insolubles. On est foutu (Nou bannan) depuis qu’au début du 20e siècle, nous reproduisons les comportements des bandits contrôlant l’appareil d’État. Nous en avons discuté dans le tome 2 d’Economie politique de la Corruption intitulé L’État marron (1870-1915) . En effet, le gouvernement du général illettré Antoine Simon accepta de signer en 1910 le contrat Mc Donald de chemin de fer donnant vingt (20) kilomètres de chaque côté de la voie ferrée aux Américains pour planter des bananes . Le général illettré sera épaulé par des intellectuels de la trempe de Pauléus Sannon pour enfoncer le clou dans notre cercueil en signant l’emprunt de 1910 donnant aux Américains le contrôle des finances haïtiennes. Cette magouille pavait la voie à l’occupation américaine de 1915 et ceux qui l’ont orchestré reçurent en échange la rondelette somme de 180,000 dollars qui furent distribués entre les bandits suivants.

 


 

Les bénéficiaires de la corruption financière autour de l’emprunt de 1910 [10]
– Antoine Simon, Président de la République (30 000 $US)
– Septimus Marius, ministre de la Guerre (15 000 $US)
– Marcelin Jocelin, Conseiller du président (25 000 $US)
– Antonier Simon, fils du président (15 000 $US)
– F. Paulinus Paulin, Président du Sénat, (15 000 $US)
– Antoine Pierre-Paul, Député, (10 000 $US)
– Cadet Jérémie, Secrétaire d’État de l’Intérieur (5 000 $US)
– Murat Claude, Secrétaire d’État des Finances (5 000 $US)
– J.-C. Arteaud, Secrétaire d’État de la Justice (5 000 $US)
– H. Pauléus Sannon, ministre d’Haïti à Washington (5 000 $US)
– Pétion Pierre-André, Secrétaire d’État des Relations Extérieures (5 000 $US)
– Commissions diverses (20 000 $US)
– Sénat et Chambres (25 000 $US)

 


 

Kilti malpròp sa-a fè nou bannan. Les trois condamnées du procès de la Consolidation deviennent présidents de la République avec Cincinnatus Leconte en 1911, Tancrède Auguste en 1912 et Vilbrun Guillaume Sam en 1915.

 

Les manifestations sont la seule solution

 

Le concentré de la volonté haïtienne de sortir du chaos se voit autant dans les manifestations de rues que dans les déclarations des deux députés du PHTK qui ont refusé de bénéficier des fraudes organisées par le CEP en leur faveur. La lutte pour le respect du verdict électoral contre les élections bidon planifiées par le CEP de Pierre-Louis Opont a pris de multiples formes. Cette lutte fait partie de la croisade mondiale pour le triomphe de la justice. On l’a vu au Myanmar (Birmanie), le dimanche 8 novembre 2015 avec la victoire de la démocrate Aung San Suu Kyi gagnant 387 sièges au Parlement contre 42 pour son opposant militaire. Cela faisait 50 ans depuis que la Birmanie était dirigée par une dictature militaire rétrograde qui censurait toute littérature et même le bottin téléphonique [11]. « On écrivait de la poésie pour brouiller le sens de nos messages » dit le poète birman Tin Thit qui a gagné un siège de député contre le ministre de la défense Wai Lwin. Dix poètes ont été candidats à ces élections qui ont consacré la victoire de la justice poétique car « la dignité humaine a été perdue pendant 50 ans et les électeurs ont voulu la retrouver [12]. »

 

En Haïti, les trois journées de manifestations des 11, 12 et 13 novembre 2015 du Mouvement national de l’opposition populaire (Monop) et des partisans des candidats Jude Célestin, Moïse Jean-Charles, Jean-Henry Céant et Maryse Narcisse, défilant plusieurs heures dans les rues de la capitale, annoncent un changement dans la donne. Ce coup d’envoi des manifestations contre le coup d’état électoral a eu des échos dans des villes de province telles que Gonaïves, Saint Marc et Petit-Goâve. Les protestataires veulent faire entendre leurs voix et réclamer la démission du CEP. Si les manifestations n’ont rien encore donné de probant en paralysant la vie économique, leur tournure pourrait changer dans les prochains jours.

 

La manifestation géante du 17 novembre 2015 au Cap-Haïtien, avec sa tête à Vertières et sa queue encore dans la ville, est un signal qu’un autre pas est franchi. Les manœuvres des apprentis sorciers au pouvoir risquent d’être enrayées si le mouvement s’amplifie et bloque la circulation sur les routes nationales comme ce fut le cas pendant trois mois par les habitants de l’Arcahaie protestant contre le décret créant la nouvelle commune de la Côte des Arcadins. Ils ont gagné et les bandi légal ont été obligés d’annuler leur décret. Le mouvement démocratique doit envisager d’avoir recours à d’autres moyens de pression dont la désobéissance civile pour changer le cours de l’histoire. Les enjeux sont de taille. Les Haïtiens doivent prouver au monde que leur âme n’est pas morte et qu’ils ont des schémas de pensée et une architecture mentale permettant de faire évoluer leur société.

 

Le rideau d’entrée de la manifestation au Cap-Haitien le 17 novembre 2015 a été soulevé dans les quartiers populaires par de nombreux militants dont André Fardot, Assad Volcy, Miray Jeriko, Mathias Pierre, Sandra Paulemon, etc. Les masses du Nord ont entrevu l’avenir à cette occasion. Moïse Jean-Charles était juché sur son cheval au milieu de la manifestation de Pitit Desalin et a déclaré : « Nou pa ka rete nan yon peyi konsa. Kanpe poun defan dwa nou ». Verson créole du slogan bien connu de Bob Marley «  Stand up for your rights  ». Les manifestants n’ont pas été effrayé par les cordons policiers et ont pénétré sur la place de Vertières où le message final a été livré par Moïse Jean-Charles. La démonstration du mot d’Abraham Lincoln est faite : « le bulletin de vote est plus fort que la cartouche » ( The ballot is stronger than the bullet ).

 

Le début de la fin pour Martelly

 

La réédition de la manifestation du Cap-Haitien à la capitale le 18 novembre 2015 balaye les derniers espoirs de la bande à Martelly de voler les élections. Deux manifestations de plusieurs milliers de personnes réalisent une grande unité dans la lutte. La première manifestation orchestrée par Fanmi Lavalas commence à l’église Saint Jean Bosco. La seconde organisée par le consortium MONOP et les partisans des huit candidats Jude Célestin, Moise Jean-Charles, Jean-Henry Céant, etc. démarre à la place Fontamara. Après avoir sillonné les Rues Tiremasse et St Martin puis le Boulevard Jean Jacques Dessalines, les deux manifestations se rencontrent au carrefour de l’Aviation et montent ensemble à Pétion-ville. C’est l’apothéose d’une marée humaine qui traverse les quartiers populaires de Delmas 2, Delmas 18, Carrefour Delmas Aéroport, Delmas 30, Delmas 32, Delmas 40b, Delmas 60, Place Boyer à Pétion-ville, devant l’hôtel Best Western, devant le Giant Market, Rue Stephen Archer devant le quartier général du CEP.

 

C’est à ce moment que les forces du Corps d’Intervention et du Maintien de l’Ordre (CIMO) passent à l’action contre la manifestation qui se déroulait normalement. Ils lancent des gaz lacrymogènes et tirent des balles en caoutchouc et des balles réelles à hauteur d’hommes. Un militant du groupe Anbake pou chanje a été atteint par un projectile réel. Les choses se dégradent dans un décor affligeant. Moïse Jean-Charles, Steven Benoit et l’étudiant Woody Clément sont blessés. Pour échapper à la persécution, les manifestants se terrent, poursuivis par l’étrange écho des balles. La manifestation est dispersée et ne peut pas terminer son parcours prévu qui comptait d’autres étapes à Pétion-ville passant devant la pâtisserie Marie Béliard à la Rue Faubert, devant l’hôtel Oasis Hôtel, la route de Bourdon, la Rue Capois, la Place Dessalines pour se terminer devant le MUPANAH. Entretemps, plusieurs militants dont Marc Arthur Pierre-Louis sont arrêtés. Le candidat Jean-Henry Céant et ses partisans sont harassés à son bureau sur la route de Bourdon.

 

L’insurrection populaire est à l’ordre du jour

 

Le droit inaliénable de manifester est réprimé par le gouvernement macoute de Martelly/Paul. Bat chen tan mèt li ! La sauvagerie et la barbarie fasciste se révèlent toutefois vaines devant la résistance populaire. La répression n’a nullement ébranlé la volonté du peuple haïtien de vivre dans la démocratie. Martelly aura beau faire, il ne peut pas réussir pas à transformer Haïti en son cimetière privé. La lutte ne fait que commencer. Le peuple haïtien vaincra ! La persécution des candidats indépendants et de leurs partisans ne peut en aucun cas retarder l’heure de vérité. La panique de Martelly se traduisant dans sa répression de la démocratie ne fait que précipiter la chute des « bandi legal ». C’est le début de la fin pour Martelly. Comme l’a si bien dit le sénateur Steven Benoit, « Au lieu de nous calmer, ils nous donnent une raison de continuer à se battre encore plus. Maintenant, au lieu de demander les résultats (des élections), nous demanderons simplement le départ de Martelly. Nous penchons dans cette direction [13]. » Une opinion partagée par Moïse Jean-Charles, Maryse Narcisse, Jean-Henry Céant et les autres candidats du secteur démocratique. Le compte à rebours a commencé. L’insurrection populaire est à l’ordre du jour. Les jours des bandi legal sont comptés !

 

- Leslie Péan est économiste, écrivain

 

[1] Athena R. Kolbe, Nicole I. Cesnales, Marie N. Puccio, Robert Muggah, Impact of Perceived Electoral Fraud on Haitian Voter’s Beliefs about Democracy, IGARAPÉ INSTITUTE, Strategic note 20, Rio de Janeiro, Brasil, November 2015. Lire également Ben Fox, Associated Press, « Many in Haiti Suspect Fraud in Recent Election, Poll Finds », ABC news, November 19, 2015.

[2] « Muchos haitianos sospechan de fraude en últimas elecciones », El Nuevo Herald, Miami, 19 noviembre 2015.

[3] Eduarda Passarelli Hamann, Roberto Muggah et al., Brasil e Haiti : reflexões sobre os 10 anos de missão de paz e o futuro da cooperação pós-2016, Instituto IGARAPÉ, Janeiro 2015.

[4] « En Haïti, nouvelles manifestations contre Martelly », Le Monde, 18 novembre 2013.

[5] « Des étudiants de l’UEH se mobilisent pour le respect du vote populaire », HPN, 18 novembre 2015.

[6] Solidarite Fanm Ayisyèn – SOFA, le Conseil National d’Observation des Elections(CNO), le Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Scrutin du 25 octobre 2015 : une vaste opération de fraude électorale planifiée, Port-au-Prince, 12 Novembre 2015 .

[7] Fernand Hibbert, Séna, Imprimerie de l’État, 1905, Port-au-Prince, Éditions Fardin, 1974, p. 12 et 34.

[8] Justin Lhérisson, La famille des Pitite-Caille, Paris, Editions Caribéennes, 1978, p. 52.

[9] Noclès Débréus, « Le PHTK trahi », Le National, 12 novembre 2015.

[10] Leslie Péan, Haïti — Economie Politique de la Corruption, Tome 2, L’Etat marron (1870-1915), Paris, Editions Maisonneuve et Larose, 2005, p. p. 277-278.

[11] Thomas Fuller, « A poet’s election victory over a firmer general speaks of a new Myanmar », New York Times, November 15, 2015, p. 6.

[12] Ibid.

[13] Jacqueline Charles, « Two Haitian presidential candidates injured in protest, a third threatened with arrest », Miami Herald, November 18, 2015.

 

Source: AlterPresse, 19 novembre 2015

http://www.alterpresse.org/spip.php?article19241#.VldVJ15lGyc

https://www.alainet.org/fr/articulo/173855

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